Les cris du jour ou l'écrit du jour ? C'est peut-être le texte de la semaine (et pourquoi pas de l'année ?!!!!)
directement sorti de mon inspiration poétique, où chacun est libre de traverser la frontière entre fiction et réalité...
Bonnes lectures !

vendredi 4 septembre 2020

Prescription surréaliste [ quoique ]

La contorsion du wiz dans le zag
consiste en une altération temporelle
réduite à de vagues sursauts spiralés
ce phénomène lié à de sourdes vibrations parallèles
survient immanquablement entre la douzième et la treizième minute de chaque heure perdue

Les premières observations sont souvent aléatoires voire fortuites
la dégradation du système paralimbohydrique ne manque pas en général d’alerter les praticiens même débutants

À l’issue de l’examen le patient est déclaré bon pour la casse surtout s’il clame son innocence
dans la majorité des cas une diagonale subtilement prescrite suffirait à débarrasser le malheureux de sa défaillance
mais l’opération étant très couteuse
et extrêmement risquée il faut le reconnaitre
la société ne s’encombre pas d’esprits contorsionnistes

Leur élimination est donc convenue discrète et sans douleur
et si d’aventure des contrevenants venaient à se plaindre de leur sort
la menace d’abattre le troupeau règle la question et les récalcitrants rentrent dans le rang

Un simple zest de bergamote
survolé par des oies sauvages
suffit à mettre fin à l’existence d’un individu
légèrement atteint

Pour les plus coriaces
le dimorphisme du zigue de l’Oise
rappelle aux accros qui passent leur temps hors des sentiers battus
qu’il pourrait leur arriver des histoires s’ils continuent à jouer les fortes tètes
en se tenant debout sur une patte
pour singer les migrateurs
et que s’ils refusent de mettre leurs palmes
pour traverser les clous
ça va finir pas leur casser trois pattes
et comme aime à le répéter mon ami Vladimir
si tu gazes pas chaud
c’est pas une raison pour bouffer ta soupe froide
dans ta case à Tchoques

Quant au fakir
il préfère danser sur des charbons ardents
que de se saouler à l’ouzo avec une gueuze
à moins qu’il n’ait la loose et s’isole
sur un ilot sans lit
tant qu’il ne s’enlise pas vers Douz
alors qu’il voulait Ouarzazate
et mourir

Quoi qu’il en soit le zigue finit enfin finalement en toise
que les oiseaux le survolent
ou pas
avec ou sans adresse
la voie administrative reste inchangée
aérienne bien sûr
quoique
l’intramusculaire reste possible
tant que le condamné accepte de se retrousser les manches
après tout il en va de l’équilibre du monde
si tout allait à vau l’eau
les plombs sauteraient en gaz et nous laisseraient in the mouise

Jusque là

Fort heureusement
vous n’avez rien à craindre
vous avez bien lu
jusque là