Prenez des bâtons, même ceux qu’on vous met dans les roues. Ajoutez une poignée de cailloux, des galets polis par le temps, des quartz brillants comme des diamants, des ardoises sur lesquels vous écrirez dans une langue inventée, des feuilles d’automne, des coquillages et des plumes d’oiseaux. Rassemblez le tout dans des boîtes à trésors. Oubliez-les pendant des années. Laissez faisander et allez vous promener dans ce verger où trône l’arbre roi, le mirabellier aux fruits d’or. Récoltez et mangez jusqu’à plus soif, puis courez à en perdre haleine. Chevauchez des dragons imaginaires tellement réels que vous y croyez. Revenez à la réalité… et puis, non ! Gardez-vous bien de vous laisser enfermer entre les griffes de la nostalgie. Les souvenirs sont des cadeaux mais ils peuvent parfois nous emporter sur des courants amers. Revenez donc au rêve, reprenez les cailloux, les ardoises et les plumes. Sortez-les de leurs boites ! Offres-les ! Faites de la place pour la nouveauté !
Les cris du jour ou l'écrit du jour ? C'est peut-être le texte de la semaine (et pourquoi pas de l'année ?!!!!)
directement sorti de mon inspiration poétique, où chacun est libre de traverser la frontière entre fiction et réalité...
Bonnes lectures !
dimanche 21 octobre 2018
samedi 20 octobre 2018
Retrouver l’enfant
Il est là, planté devant moi, son regard espiègle fixé dans le mien et il me demande tout de go : « Alors, elle est où ta combinaison de cosmonaute ? Et ta baguette de chef d’orchestre ? Et tu l’as fait ton tour du monde ? » Je le prends par la main et nous décollons ! Ma réponse lui plait ! Nous marchons sur les nuages et de là-haut, je lui raconte ce que j’ai vécu ici et là. Je ne suis pas allé dans l’espace mais j’ai assisté au décollage d’une fusée, na ! Nous revivons ce souvenir et il en redemande, alors nous y retournons plusieurs fois. Je me lasse avant lui et j’arrive à le convaincre de s’asseoir et d’écouter.
Il attend, l’œil curieux, face à une scène remplie de chaise vide. J’entends notre cœur battre quand l’orchestre s’installe et je le sens vibrer au son des archets caressant les cordes. Les instruments nous déposent sur des plages où j’ai bronzé, puis nous surfons sur des vagues dans lesquelles j’ai plongé ; la mélodie interprète un chant de baleine, puis les percussions déferlent sur des falaises. Les vents nous emportent ensuite chevaucher des dunes et parcourir des forêts. Parfois un solo raconte une rencontre et nous rions et pleurons en saudade de ces retrouvailles. Le concert terminé, nous reconnaissons que nous avons été gâtés. Promis, on ne se quitte plus, le rêve a rejoint la réalité.
Il attend, l’œil curieux, face à une scène remplie de chaise vide. J’entends notre cœur battre quand l’orchestre s’installe et je le sens vibrer au son des archets caressant les cordes. Les instruments nous déposent sur des plages où j’ai bronzé, puis nous surfons sur des vagues dans lesquelles j’ai plongé ; la mélodie interprète un chant de baleine, puis les percussions déferlent sur des falaises. Les vents nous emportent ensuite chevaucher des dunes et parcourir des forêts. Parfois un solo raconte une rencontre et nous rions et pleurons en saudade de ces retrouvailles. Le concert terminé, nous reconnaissons que nous avons été gâtés. Promis, on ne se quitte plus, le rêve a rejoint la réalité.
jeudi 18 octobre 2018
lundi 8 octobre 2018
Pensées #5
C'est tellement doux une étoile
Et après une bonne nuit sans soleil
On se réveille affamé de vie
Et après une bonne nuit sans soleil
On se réveille affamé de vie
dimanche 7 octobre 2018
Pensées #4
La tristesse est une poule mouillée
La joie la mange d'un sourire
Sa peau grillée craque sous la dent
La joie la mange d'un sourire
Sa peau grillée craque sous la dent
samedi 6 octobre 2018
Un peu d'impro
Un peu d'impro
lâcher le trop
humer l'humain
le sentir là
au cœur
et au creux de la main
Un peu d'impro
humer l'humain
ne pas remettre à demain
saisir l'instant l'instantané
tanner la peau
goûter le beau
Un peu d'impro
ne pas remettre à demain
bras grands ouverts
changer d'ère
pardonner au passé
pour mieux aimer le futur
Un peu d'impro
bras grands ouverts
revenir à soi
balancer les clés
accueillir les autres
comme on embrasse un bouquet
Un peu d'impro
revenir à soi
purifier corps et âme
alléger les valises
revenir à l'essentiel
à l'essence même
Un peu d'impro
purifier corps et âme
retrouver l'être
passer au supérieur
inspiré par un ailleurs
oser s'enraciner ici bas
Un peu d'impro
retrouver l'être
dans le sol
puiser la force à la source
écouter le souffle
ce doux chant si généreux
Un peu d'impro
dans le sol
s'accorder au là
laisser les si
dansez mes amis
dans ces rayons dorés
Un peu d'impro
s'accorder au là
uni à eux
retrouver la paix
partager l'amour
ces si simples cadeaux
Un peu d'impro
uni à eux
avec ces chers saules
dont les âmes
peuplent la rivière
qui coule en moi
lâcher le trop
humer l'humain
le sentir là
au cœur
et au creux de la main
Un peu d'impro
humer l'humain
ne pas remettre à demain
saisir l'instant l'instantané
tanner la peau
goûter le beau
Un peu d'impro
ne pas remettre à demain
bras grands ouverts
changer d'ère
pardonner au passé
pour mieux aimer le futur
Un peu d'impro
bras grands ouverts
revenir à soi
balancer les clés
accueillir les autres
comme on embrasse un bouquet
Un peu d'impro
revenir à soi
purifier corps et âme
alléger les valises
revenir à l'essentiel
à l'essence même
Un peu d'impro
purifier corps et âme
retrouver l'être
passer au supérieur
inspiré par un ailleurs
oser s'enraciner ici bas
Un peu d'impro
retrouver l'être
dans le sol
puiser la force à la source
écouter le souffle
ce doux chant si généreux
Un peu d'impro
dans le sol
s'accorder au là
laisser les si
dansez mes amis
dans ces rayons dorés
Un peu d'impro
s'accorder au là
uni à eux
retrouver la paix
partager l'amour
ces si simples cadeaux
Un peu d'impro
uni à eux
avec ces chers saules
dont les âmes
peuplent la rivière
qui coule en moi
vendredi 5 octobre 2018
Pied de nez à qui vous savez
Un deux trois tiens la revoilà
Cette vieille ennemie intime
Avec du poil à gratter plein les poches
Toujours prête à faire ressurgir les mêmes histoires moches
De son œil borgne elle lorgne le monde en mono
Aspire à une vie sans relief
Sans texture
Fade et sans parfum
Figée dans des souvenirs polaroids
De son autre œil mauvais
Elle jette un regard avide
Sur un avenir qu’elle espère revenu de son glorieux passé
Des lendemains vides
Tellement dénués de sens
Qu’elle-même reconnaitrait sa fausse route si elle s’écoutait
Mais la tristesse est sourde
Un retour en arrière sonnerait comme un aveu
Ce serait le début de sa fin
Sans avant ni après
Elle ploierait face à la joie
Ce bonheur simple
Qui ne demande que ça
Qu’elle fuie
Qu’elle s’évapore
Qu’elle sombre dans l’oubli
Que la lumière la fasse fondre
Que sa saveur amère soit sublimée
Et que refassent surface
Les couleurs de ces plats si doux
Les textures tant aimées de l’instant
Tiens tiens tiens la revoilà
Cette méchante vieille carne
Toujours là où on l’attend
Souvent mal accompagnée
Mais la plupart du temps
Elle se suffit à elle-même
Un sourire à ces trousses
Prêt à lui botter les fesses
Sept huit neuf dans un panier neuf
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