Les cris du jour ou l'écrit du jour ? C'est peut-être le texte de la semaine (et pourquoi pas de l'année ?!!!!)
directement sorti de mon inspiration poétique, où chacun est libre de traverser la frontière entre fiction et réalité...
Bonnes lectures !

jeudi 25 juin 2020

Voici mes fruits #3

Du muret minus
aux nuées de stratus
voici mes fleurs
minérales herbeuses et moussues

En lisière de paix
au pied d’une colline
touffue de petites feuilles sans gêne
voici mes fruits
des arêtes et des courbes
généreuses effilées

Au loin les falaises s’effeuillent
le Vercors s’écorce
comme une île
coiffée de nuages en choux-fleurs
un futur orage d’été

Du minus aux stratus
l’éclair a jailli
fendu la pierre
rompu la paix

mercredi 24 juin 2020

In trees we trust *

C’était si évident
Pourtant je n’y avais jamais pensé
Le peuplier
Dressé dans sa verte vigueur
Vibrant de la tête au pied
Avec son cœur de bois palpitant
Sculpté de toutes ces vies rencontrées
Le peuple y est
Enveloppé dans son écorce accueillante
Embrassé par ses branches grandes ouvertes
C’est lui c’est si évident
Avec ses racines entremêlées à celles des copains
S’il le pouvait il sauterait dans le premier train
Pour aller danser dans le vent
C’est lui c’est évident
Avec ses feuilles chantantes
Des histoires comme des fruits
A portée de mains
C’est lui le grand raconteur
Celui qui coud la vie
Avec les cicatrices du temps
C’est lui c’est si évident
Le slameur qui conte avec les mains
Tomtom l’unique
Petit Tom le grand


* Spéciale dédicace à un grand ami slameur à qui j’ai emprunté ce titre !

samedi 20 juin 2020

Voici mes fruits #2

Un bec en scie à métaux
cisaille le silence

La lumière dicte des ombres
dessine une enveloppe sur mesure
pour révéler les saveurs enfouies

Voici mes fleurs
vagues chantantes
à l’écume des cimes

Une histoire qui s’étire
voici mes fruits
des souvenirs de brume

Aux pieds des géants
l’espace se pose
dans un repos d’herbes et de vent

La vie se hisse
en trilles voluptueuses
à fleur de souffle

mercredi 17 juin 2020

Deuxième envol de CLAC !

Mercredi 17 juin 2020, quelques auteurs (mesures sanitaires obligent), se sont réunis pour partager de vive voix les textes de CLAC ! au parc du Bosquet à Crest.

Une présentation publique sera organisée plus tard pour partager ce bel ouvrage où dialoguent des textes vivants avec les photos de notre ami Ilsen.

En attendant, vous pouvez passer commande auprès de Jeremie Korolitski (labelamethyste@gmail.com) 20€ pour 80 pages d’émotions, de poésie et de délectation, c’est un beau cadeau !

Merci pour leur présence à Claudine Capillon, Jérôme Planas, Isabelle Ducros, Chantal Thévenet, Anne Le Guillou, Françoise Lagravière, Florian Grézat, Pierre Richez, Jean-Pierre Bouleau, Anne Chapon et Jérémie Korolitski.
clacFranLagraviere
clacJPbouleau

mardi 9 juin 2020

1ère distribution de CLAC !

Mesures sanitaires obligent, nous n'étions que quelques auteurs à partager de vive voix les textes de CLAC ! vendredi 5/6 sous les arbres du parc de la MJC Grand Charran. Prochaines volées de CLAC ! la semaine prochaine à Crest pour les auteurs encore une fois.

Promis, nous trouverons un moment pour une présentation publique de ce bel ouvrage où dialoguent des textes vivants avec les photos de notre ami Ilsen.

En attendant, passez commande auprès de Jeremie Korolitski (labelamethyste@gmail.com) 20€ pour 80 pages d'émotions, de poésie et de délectation, c'est un beau cadeau !


Merci pour leur présence à Frédérique Metzler, Anna Fisher, Laurence Dunaud, Ina Wak, Jeremie Korolitski, Isabelle Ducros, Claudine Buis, Marie-Claire Lhotte, Nathalie Debert et Ilsen

#textevivant#recueildepoesie#livrephotos#80pagesdebonheur#amoureuxdesmots

lundi 1 juin 2020

L’impasse

Mu
tant par envie
que par peur du monde
son corps glisse mollement
telle une onde

Au cours fluide et lent
bien décidé à saisir
dans ses replis muqueux
toutes les crasses à la ronde

Son ombre racle les bases
se repait de vase
couvre sa peau verruqueuse
de cette boue glaireuse

Pour revêtir des jours meilleurs
cherchant son reflet ailleurs
le sournois se satisfait de son surmoi
une image bien faite
nette et guillerette

Sous tous ses angles
il se trouve une tète d’ange
pourtant
la forme ne sublime pas le fond
le ventre plein de bouse
la bête éructe et bave
triste épave

Pris dans ses débats lourds
la pesanteur retient son cœur
malgré un ciel sans nuage
après dissipation des brumes matinales
il reste puant l’animal

Les arbres le regardent passer
vibrant de peine et de rage
ils reconnaissent ce pauvre présage
leurs branches ne peuvent l’embrasser
leurs racines ne peuvent l’apaiser
leurs fruits ne peuvent le réjouir

L’âme à la traine
la bête succombera douloureusement
à tout ce qui la freine