En chemin vers la tranquillité
J’ai écouté le lever du soleil blafard et discret
Joyeusement fatigué du réveil
En chemin vers la tranquillité
J’ai parcouru des voix de velours
Tel un océan bleu profond abyssal
En chemin vers la tranquillité
J’ai percé le vitrail d’un sourire
En bondissant sereinement en silence
En chemin vers la tranquillité
J’ai reconnu le présent
Illuminé par une grâce de douceur
En chemin vers la tranquillité
J’ai fait le saut de l’ange
Pour survoler les dunes soyeuses de ta peau
En chemin vers la tranquillité
Le temps s’est arrêté
Pour que j’oublie le parcours que j’avais effectué
Et que je ne puisse pas revenir sur mes pas
Les cris du jour ou l'écrit du jour ? C'est peut-être le texte de la semaine (et pourquoi pas de l'année ?!!!!)
directement sorti de mon inspiration poétique, où chacun est libre de traverser la frontière entre fiction et réalité...
Bonnes lectures !
dimanche 31 mars 2019
vendredi 29 mars 2019
L’égo à l’épreuve du temps
Hier j’étais en colère contre les beaufs racistes, ceux qui s’approprient le corps des autres, les accros au pouvoir, les chasseurs qui ne savent pas viser, les gendarmes alcooliques, les actionnaires de résidences senior, les dictateurs de tous poils, les exploiteurs de tous bords, les pollueurs sans scrupules et je vous épargne les machos ridicules.
Aujourd’hui, je prends ma part d’imperfection, de fainéantise, d’égoïsme, de maladresse, d’impuissance, de manque de courage et de mauvaise foi.
Et si demain j’atteignais l’éveil ? Je découvrirais peut-être que tous ces connards ne sont que les reflets de mes petites parts de moi-même que j’aimerais cacher sous le tapis. Et s’ils étaient les échos monstrueux de mes faiblesses, les caricatures de mes ratures ? J’aimerais briser le miroir dans lequel nous venons tous nous contempler. Pourrais-je alors leur pardonner ?
En attendant, il arrive que les temps se mélangent, parfois je plonge avec effroi dans de futures vagues incertaines, l’instant d’après je navigue à vue sur des ressacs de nostalgie, ou encore j’échoue sur des plages de bonheur stable fin. Alors je savoure ces précieux moments comme des présents cousus mains, comme si ces trames étaient sans fin. Mais rien ne dure, et l’impermanence tente de m’apprivoiser, de m’élimer jusqu’à la corde, pour que je cesse de chercher à toujours être au sommet.
Alors mes limites s’imposent à moi, je les reconnais et j’aimerais les accepter, en faire mes alliées. En espérant que moins je chercherais à remplir les vides de mon existence, plus j’apprécierais d’être comblé des trésors de ma vie.
Enfin, le flot de pensées qui m’assaille ralentirait peut-être son cours torrentiel. Rejoindrait-il ensuite des eaux plus calmes et sereines avant de se mêler à un océan d’amour et de paix ?
Aujourd’hui, je prends ma part d’imperfection, de fainéantise, d’égoïsme, de maladresse, d’impuissance, de manque de courage et de mauvaise foi.
Et si demain j’atteignais l’éveil ? Je découvrirais peut-être que tous ces connards ne sont que les reflets de mes petites parts de moi-même que j’aimerais cacher sous le tapis. Et s’ils étaient les échos monstrueux de mes faiblesses, les caricatures de mes ratures ? J’aimerais briser le miroir dans lequel nous venons tous nous contempler. Pourrais-je alors leur pardonner ?
En attendant, il arrive que les temps se mélangent, parfois je plonge avec effroi dans de futures vagues incertaines, l’instant d’après je navigue à vue sur des ressacs de nostalgie, ou encore j’échoue sur des plages de bonheur stable fin. Alors je savoure ces précieux moments comme des présents cousus mains, comme si ces trames étaient sans fin. Mais rien ne dure, et l’impermanence tente de m’apprivoiser, de m’élimer jusqu’à la corde, pour que je cesse de chercher à toujours être au sommet.
Alors mes limites s’imposent à moi, je les reconnais et j’aimerais les accepter, en faire mes alliées. En espérant que moins je chercherais à remplir les vides de mon existence, plus j’apprécierais d’être comblé des trésors de ma vie.
Enfin, le flot de pensées qui m’assaille ralentirait peut-être son cours torrentiel. Rejoindrait-il ensuite des eaux plus calmes et sereines avant de se mêler à un océan d’amour et de paix ?
jeudi 28 mars 2019
Boléro de Babel
Tarakatak Tarakatak Tarakatakatatarakatak
quand cessera ce son sanglant
cette longue clameur interminable
plainte languide de ceux qui meurent
sous les balles de tous ces flingues
fuyant la haine acharnée
lançant leurs appels décharnés
longs cris aux oreilles sourdes
dans un dernier glouglou absurde
noyés dans le charnier salé
vomis par le ressac de honte
vagues de nausée au fond d’un sac
échoué sur une plage noire de monde
Tarakatak Tarakatak Tarakatakatatarakatak
comment dormir tranquille bercé
par ces percussions acides
l’écho de ces larmes sèches
n’est plus qu’un pauvre spasme vide
balayé d’un revers de manche
dernière barrière à franchir
pour ceux qui croient encore
mais big ben sonne l’heure de partir
quand personne ne répond
ultime option ultimatum
question de survie infime atome
d’une terre d’espoir d’une porte intime
Tarakatak Tarakatak Tarakatakatatarakatak
claviers crépitant
fichiers tamponnés du poids des rêves
montagnes de dossiers
malgré les corps sans voix sans trêve
cherchant leur voie une bouffée d’air
parfois croisant un guide
dans un monde sans oxygène
à l’agonie livide
les tracto pellent les marteaux piquent
les murs crachent leurs vulgaires briques
et rien ne couvre le silence
des cris étouffés sans audience
Tarakatak Tarakatak Tarakatakatatarakatak
J’aimerais que ces crépitements
soient des applaudissements
pour ces courageux innocents
qui chaque jour affrontent le sang
je voudrais que ces claquements
soient des éclats de rires
pour que leur énergie
dévastatrice leur épargne le pire
les yéménites, les syriennes, les tibétains, les ouigours
les kurdes et soudanaises, éthiopiens et palestiniennes
israéliens, vénézuéliennes, afghans et libyennes
rohingyas et d’autres encore et d’autres encore et d’autres viennent
j’aimerais rire dans toutes ces langues et terrasser de ridicule
leurs oppresseurs mais je ne sais que pleurer dans ma bulle
mes mâchoires se serrent de colère et de peur mes dents claquent
à éclater l’émail de ce boléro de Babel démoniaque
Tarakatak Tarakatak Tarakatakatatarakatak
quand cessera ce son sanglant
cette longue clameur interminable
plainte languide de ceux qui meurent
sous les balles de tous ces flingues
fuyant la haine acharnée
lançant leurs appels décharnés
longs cris aux oreilles sourdes
dans un dernier glouglou absurde
noyés dans le charnier salé
vomis par le ressac de honte
vagues de nausée au fond d’un sac
échoué sur une plage noire de monde
Tarakatak Tarakatak Tarakatakatatarakatak
comment dormir tranquille bercé
par ces percussions acides
l’écho de ces larmes sèches
n’est plus qu’un pauvre spasme vide
balayé d’un revers de manche
dernière barrière à franchir
pour ceux qui croient encore
mais big ben sonne l’heure de partir
quand personne ne répond
ultime option ultimatum
question de survie infime atome
d’une terre d’espoir d’une porte intime
Tarakatak Tarakatak Tarakatakatatarakatak
claviers crépitant
fichiers tamponnés du poids des rêves
montagnes de dossiers
malgré les corps sans voix sans trêve
cherchant leur voie une bouffée d’air
parfois croisant un guide
dans un monde sans oxygène
à l’agonie livide
les tracto pellent les marteaux piquent
les murs crachent leurs vulgaires briques
et rien ne couvre le silence
des cris étouffés sans audience
Tarakatak Tarakatak Tarakatakatatarakatak
J’aimerais que ces crépitements
soient des applaudissements
pour ces courageux innocents
qui chaque jour affrontent le sang
je voudrais que ces claquements
soient des éclats de rires
pour que leur énergie
dévastatrice leur épargne le pire
les yéménites, les syriennes, les tibétains, les ouigours
les kurdes et soudanaises, éthiopiens et palestiniennes
israéliens, vénézuéliennes, afghans et libyennes
rohingyas et d’autres encore et d’autres encore et d’autres viennent
j’aimerais rire dans toutes ces langues et terrasser de ridicule
leurs oppresseurs mais je ne sais que pleurer dans ma bulle
mes mâchoires se serrent de colère et de peur mes dents claquent
à éclater l’émail de ce boléro de Babel démoniaque
Tarakatak Tarakatak Tarakatakatatarakatak
mercredi 27 mars 2019
Où vont nos rêves #3
Nos rêves vont là où on les attend le moins
Lorsqu’un enfant cauchemarde
Ils s’enfuient à toutes jambes
De peur d’être cauchemardifiés
Ils se blottissent alors dans un coin de tête
Sous un oreiller ou une couette
Et attendant le jour pour aller faire un tour
C’est à ce moment-là qu’ils peuplent les imaginaires créatifs
de ceux qui sont toujours prêts à les accueillir : les artistes et les enfants
Parfois, ils se trompent de tête et atterrissent dans un cerveau ingénieux
qui va créer une machine inutile ou une loi ennuyeuse
Mais la plupart du temps,
ils occupent l’espace entre le cerveau et le cœur
de ceux qui cherchent le bonheur
Lorsqu’un enfant cauchemarde
Ils s’enfuient à toutes jambes
De peur d’être cauchemardifiés
Ils se blottissent alors dans un coin de tête
Sous un oreiller ou une couette
Et attendant le jour pour aller faire un tour
C’est à ce moment-là qu’ils peuplent les imaginaires créatifs
de ceux qui sont toujours prêts à les accueillir : les artistes et les enfants
Parfois, ils se trompent de tête et atterrissent dans un cerveau ingénieux
qui va créer une machine inutile ou une loi ennuyeuse
Mais la plupart du temps,
ils occupent l’espace entre le cerveau et le cœur
de ceux qui cherchent le bonheur
jeudi 21 mars 2019
Tristesse encore
Tristesse,
no stress !
Glacial…
d’accord !
Divisions,
désaccords…
Mais
cap au soleil d’abord !
Pas
la peine d’en faire un drame
Pas
la peine de sortir les armes
Les
larmes sont l’expression de la peine
Les
larmes sont des débordements de l’âme
Si
les sanglots sont si lents
C’est
que les sangles sont trop liées
Largue
les amarres
Pour
te marrer au large
Au
lieu de mariner dans ta tristesse
À
en devenir barge
Change
d’adresse
Quitte
la tristesse
Cette
vache couverte de taches
Et
crache ta joie
Les
éclats de rires sont aussi des débordements de l’âme
Solitude solidaire
Si
la solitude est si vide
Si
la solitude est absence
Si
la solitude est silence
C’est
qu’elle est avide de sens
La
solitude est paresseuse et apathique
Pourtant
elle sait être travailleuse
Quand
elle s’installe elle s’attarde
Comble
le vide et remplit l’absence
De
sa présence envahissante
Elle
est là dans ce corps courbé
À
qui on apporte une sucrerie de temps en temps
Petite
mort avant la grande
Elle
se nourrit de frustration
Se
délecte d’insuffisance
Cultive
le manque
En
fait des petits tas
Les
empile en tours vertigineuses
Pour
atteindre des cimes désolées
La
solitude plane alors dans son isolement
Et
parfois certains découvrent sa face cachée
Une
possible sérénité
Une
paisible tranquillité
Et
là où l’un voyait une infirmité
L’autre
découvre un piège à la vanité
Alors
l’abattement s’allège
La
violence s’adoucit
Le
dégout s’apprivoise
Et
la solitude retrouve son utilité
Une
régénération bienvenue
Une
porte ouverte vers plus de solidarité ?
samedi 16 mars 2019
Message de printemps
Si j'étais une graine
je dormirais impatiemment
dans l'attente ennuyeuse de mon sommeil enterré
enlisé sous d'épaisses et lourdes couches
j'aurais hâte de quitter la douceur et la tendresse de mon cocon
mais claquant des dents à l'idée d'affronter la nuit la neige les flocons
et les gerçures
j'attendrais des jours meilleurs
pour sortir contempler les nuages dans le ciel givré
enfin si j'étais une graine
je n'aurais sans doute aucun mal à accepter ma condition de rien
et pourtant de tout en devenir
j'attendrais simplement sans réfléchir
humblement
sans rêver de ce corps à venir
je ne penserais pas à la caresse du vent
je ne soupçonnerais pas la chaleur du soleil
j'ignorerais tout de cette dynamique du réveil
j'accepterais ce sommeil enterré
sans savoir que bientôt
j'éclorais pour ne pas laisser les oiseaux seuls chanter
je dormirais impatiemment
dans l'attente ennuyeuse de mon sommeil enterré
enlisé sous d'épaisses et lourdes couches
j'aurais hâte de quitter la douceur et la tendresse de mon cocon
mais claquant des dents à l'idée d'affronter la nuit la neige les flocons
et les gerçures
j'attendrais des jours meilleurs
pour sortir contempler les nuages dans le ciel givré
enfin si j'étais une graine
je n'aurais sans doute aucun mal à accepter ma condition de rien
et pourtant de tout en devenir
j'attendrais simplement sans réfléchir
humblement
sans rêver de ce corps à venir
je ne penserais pas à la caresse du vent
je ne soupçonnerais pas la chaleur du soleil
j'ignorerais tout de cette dynamique du réveil
j'accepterais ce sommeil enterré
sans savoir que bientôt
j'éclorais pour ne pas laisser les oiseaux seuls chanter
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