Les cris du jour ou l'écrit du jour ? C'est peut-être le texte de la semaine (et pourquoi pas de l'année ?!!!!)
directement sorti de mon inspiration poétique, où chacun est libre de traverser la frontière entre fiction et réalité...
Bonnes lectures !

samedi 27 septembre 2014

Journal de rêve / en chantier... extrait #4

Samedi 27 septembre

Mon fils donnait à l’équipage les instructions nécessaires à la navigation de notre sous-marin tout en scrutant dans le périscope, l’air concentré. J’avais été invité pour cette plongée lors de laquelle nous devions rendre visite à sa mère et à son frère. Nous allions les rejoindre dans
leur laboratoire itinérant adapté à l’étude de cet environnement, occupés à mener leurs recherches sur le milieu dans lequel nous évoluions. Notre vaisseau se déplaçait juste sous la surface et, mon fils m’invitant à observer par le périscope, j’eus tout le loisir de découvrir la beauté de cette région inexplorée. L’image était parfois submergée mais la plupart du temps je pouvais contempler le monde du dessus. Un océan de verdure sous un ciel d’un bleu immense et sans nuages. Ça et là des taches de couleurs formées par des bouquets de fleurs me donnaient l’impression de survoler un patchwork bigarré. De temps à autre une forme se détachait au loin pour planer quelques instants au dessus de ce puzzle coloré avant de plonger dans la canopée. Soudain mon fils ordonna la descente. Je pris alors pleinement conscience que nous ne naviguions pas dans un milieu liquide mais entre les houppiers de grands arbres peuplés d’une faune nombreuse qui ne semblait pas effrayée par la présence de notre véhicule. La machine avançait lentement, prenant soin de se frayer un chemin à la limite entre chaque arbre. Mon fils me précisa que les moteurs avaient été conçus pour émettre le moins de bruit possible. La coque était doublée d’une enveloppe molle et n’offrait aucune aspérité ni excroissances auxquelles pourraient s’accrocher les lianes. Ainsi le vaisseau, telle une bulle légère, circulait sans que la moindre feuille ne tombe sur son passage. Sa couleur variait en outre et imitait tantôt les rayons du soleil filtrant à travers les hautes branches, tantôt la pénombre des profondeurs lorsque le sous-marin s’enfonçait dans les abysses de la forêt. Camouflage idéal.

Je n’en croyais pas mes yeux. Mon fils ajouta que cette machine avait été conçue grâce aux plans dessinés par sa mère et son frère. Tous deux étaient habitués à cette nature sauvage mais il leur manquait un appareil pour prélever facilement les échantillons les moins accessibles, les observer et les analyser sous toutes leurs coutures. Ma femme et le jumeau de mon fils étaient en effet d’inlassables chercheurs au service de la connaissance et leurs travaux étaient plébiscités par toute la communauté scientifique.  Au-delà de leurs travaux de recherche fondamentale, certaines applications avaient pu être découvertes dans le domaine de la pharmacie notamment et avaient permis de soulager des malades pour qui la science n’avait pas encore trouvé de remède. Mon fils s’apprêtait à m’expliquer comment ils avaient trouvé par exemple un remède définitif à toutes les formes de dysfonctionnement neurologique lorsqu’il fut interrompu par un appel du chef de pont : « Capitaine, nos radars indiquent une présence inhabituelle au labo ! ».

Les écrans affichèrent les images observées à distance par les appareils équipés de capteurs à infrarouges et à rayons X. Mon fils confirma la présence de deux silhouettes imprévues à l’extérieur et une à l’intérieur du laboratoire. Il fit aussitôt stopper les machines et zooma au maximum avec le périscope. Malgré la distance on distinguait clairement deux types armés positionnés de chaque côté de la porte. L’image agrandie des radars permit en outre de constater que ma femme et mon fils étaient assis au milieu de la pièce et qu’une personne se tenait debout près d’eux. Le technicien de bord parvint à obtenir l’image de la caméra intérieure et nous pûmes observer la scène depuis un coin en hauteur. Ma femme et mon fils, ligotés sur leurs chaises et bâillonnés, semblaient abattus mais en bonne santé. Ils n’avaient sans doute pas opposé de résistance à leurs agresseurs, ou pas eu le choix. Face à eux, dos à la caméra, une silhouette féminine athlétique était vêtue comme pour une intervention d’un groupe d’élite et déambulait sans que l’on voie son visage. Sa chevelure brune et bouclée frôlait ses épaules et dissimulait même son profil. Mon fils bouillait mais gardait son calme. Il lui semblait connaitre cette femme mais il ne parvenait pas à se souvenir de qui il s’agissait.

Le sonar nous offrit enfin la possibilité d’écouter la conversation :
« - Je vous laisse encore deux heures pour bien réfléchir chers professeurs. A l’issue de ce délai, si vous ne me révélez pas le secret de votre dernière découverte, j’aurai le plaisir de mettre fin à votre carrière en vous offrant une petite poêlée de ce fameux champignon que vous avez débusqué l’année dernière dans les profondeurs extrêmes de la forêt ! » Puis elle lâcha un rire cruel et sortit sur la terrasse.
« - Ce rire et cette voix… je les connais », chuchota mon fils.
Il resta un moment plongé dans ses pensées puis la mémoire lui revint tout à fait. Cette folle était une ancienne collègue de ma femme qui avait toujours été jalouse de son succès d’après mon fils. Je lui demandais de quel champignon elle parlait.
« - Il s’agit d’une espèce que nous avons découverte lors d’une de nos plongées dans les grandes profondeurs l’année dernière. Ce champignon sécrète l’un des poisons les plus violents que nous connaissons. Sa consommation, même en quantité infime, entraine une mort lente, douloureuse et nous ne disposons d’aucun antidote. », acheva-t-il sans plus de commentaire.

J’aurais aimé dire quelque chose mais je restais sans voix, dépassé par la situation. Comment allions nous sortir de l’impasse ? Mon fils m’affirma avec sang froid que le temps était avec nous. Dans deux heures la nuit tomberait bientôt et le bulletin météo annonçait un orage qui allait renforcer la pénombre. Nous pourrions agir à la faveur de la nuit et maitriser la situation. L’équipage se prépara et le sous-marin descendit suffisamment pour ne pas être repéré puis se posta à bonne distance, sous le laboratoire. Trois ombres furtives s’échappèrent de l’appareil pour s’évanouir dans la nuit. Les caméras infrarouges fixées à leur équipement nous permirent d’assister à l’opération, aux premières loges. Les écrans diffusaient des bribes de forêt sombre. Soudain la face d’une bête réveillée trop brusquement jaillit à nos yeux. Je craignais le pire. Pourvu que les malfrats ne repèrent pas nos sauveteurs ! Ces derniers étaient encore suffisamment loin sous la terrasse du labo et je me rassurais en espérant que les gardes ne soupçonneraient rien d’inhabituel et ne relèveraient pas le mouvement d’un animal qu’ils imagineraient peinant à s’endormir. L’ascension me parut interminable. Les hommes progressaient lentement, prudemment pour être le plus discrets possibles. Les images défilaient sur les écrans. J’étais subjugué par la délicatesse avec laquelle ils posaient leurs mains sur les branches et la souplesse et la fluidité avec lesquelles ils grimpaient le long du tronc. Mon fils se rongeait les ongles. Je l’entendis murmurer « Courage les gars, vous y êtes presque ».

Enfin la terrasse apparut au dessus de nous et par l’entrelacs de son grillage nous distinguions les larges semelles des deux gardes et celles plus fines de leur chef. Les micros embarqués des gars nous permirent d’écouter les propos de la chef des ravisseurs :
- « … source fiable m’a confirmé que leurs travaux portent sur un médicament permettant aux membres d’être facilement ressoudés si ils ont été tranché net ! C’est prodigieux, ils ont observé cette faculté chez certaines grenouilles qu’ils ont trouvées dans les flaques qui se forment aux creux des plus hautes branches. Nous allons faire fortune en développant ce produit miraculeux », conclut-elle en émettant de nouveau son rire affreux, accompagnée par les gloussements niais des deux autres.
J’étais atterré. Si cette infâme escroqueuse et ses sbires parvenaient à vendre cette horreur aux armées du monde entier, la paix sur Terre ne serait plus qu’un lointain souvenir…

Enfin, mon fils donna l’ordre d’intervenir. Les hommes prirent position, leurs caméras nous renvoyant chacune l’image d’un des membres du trio infernal. Habitués à manipuler des sarbacanes dans une végétation dense pour projeter des seringues hypodermiques lorsqu’ils prélevaient des espèces animales pour leurs observations, les biologistes n’eurent aucun mal à anéantir les truands. Rapidement ils se hissèrent sur la plateforme, ligotèrent les ravisseurs et pénétrèrent dans le labo pour rassurer et libérer les otages. Pendant ce temps le sous-marin reprenait de l’altitude et vint se positionner à hauteur du laboratoire. Les corps endormis des trois malfaiteurs furent fermement sanglés et enfermés séparément dans des cellules à fond de cale. Nous rejoignîmes bientôt ma femme et mon fils qui reprenaient leurs esprits sur la terrasse du labo et nous nous embrassâmes longuement. Ma femme m’avoua qu’elle était soulagée que cette aventure se termine si bien. De toute façon cette arnaque n’aurait certainement pas abouti d’après elle puisque leurs recherches démontraient que cette faculté ne serait jamais transférable à l’homme. Je n’arrivais pas à me réjouir de ce qui semblait être pour elle une bonne nouvelle. J’aurais aimé que cette découverte puisse être utilisée pour toutes les victimes d’amputations, quelles qu’elles soient.
 

Extrait de mon "Carnet de voyage au pays des rêves", projet en cours, inspiré par un cauchemar de mon fils, de mes propres rêves et de ceux de mon entourage, prétexte à faire évoluer un personnage comme bon me semble entre rêve, fiction et réalité.

vendredi 26 septembre 2014

Où vont nos rêves

Vite une trêve
Ouvrons nos rêves
Les yeux grands ouverts
Observons
Vers où vont nos rêves
Naitre le désir
Lisser ses plumes
Déployer ses ailes
Porté par un élan d’aventure
Hypnotisé par le chant des signes
Va vers le monde
Plane d’îles en sommets
Plonge dans les nuages
Traverse des écrans de fumée
Explore le mort et le vivant
Entre deux vies
Dans un sommeil
Un repos        de l’âme
Qui s’éveille
Sort du vide
Pousse son premier cri
Et tel le lotus        s’épanouit
Puis se ferme
Hésite

S’ouvre à nouveau
Danse et tourne à s’enivrer
Chevauche des montures de plaisir
Trébuche
Rampe dans des tunnels de frayeur
Reprend pied
Décide que tout est possible
Que s’il le faut mille vies seront consumées
Pour atteindre la cible
Exploser la vérité
Tapie dans l’ombre
Diffuser l’amour là où il n’est plus
Abandonner tout lieu
Briser l’horloge
Etre là où la réalité n’existe pas

Faire semblant
Y croire
En douter
Oublier notre soif d’avoir
Retrouver notre plaisir à être
Combattre les injustices
Plutôt que se nourrir d’artifices
Nos rêves nous font souvent décoller
Nos corps nous font malheureusement atterrir
Enfant nos rêves nous invitent à sauver le monde
Sont-ils assez nombreux ceux qui adulte à cet appel répondent


        vont
                   nos
                            rêves

Nos rêves vont partout
Nos rêves sont ici

                                             Au dessus

                    Dehors               Dedans           Avant            Après

                                            En dessous

Nous les suivons
Nous les précédons
Ils nous devancent
Nous les espérons
À en crever

Couverts de sang par d’avides oppresseurs
Enfermés dans leur soif de pouvoir
Les rêves cauchemardent au Rwanda, à Gaza et ailleurs
Où souffrent et meurent d’innocents rêveurs
DE DESTRUCTIONS MASSIVES
EN RECONSTRUCTIONS LUCRATIVES
L’INDECENCE EST REINE
HATISE LES EXPLOITEURS DE TERREUR
CULTIVANT DESESPOIR HAINE
ADDICTIONS COMME UNIQUES VALEURS

Mais
Les rêves se nourrissent d’espoir
A moins que ce ne soit l’inverse
Et malgré la torture illuminent les heures les plus noires
Réapparaissent
S’accrochent
Résistent
Au large de Cape Town ou à Rangoon
Aucune cage ne peut enfermer un rêve
Les rêves ne connaissent pas de frontière
Les rêves voyagent librement des abysses au firmament
Parmi les étoiles ou dans des esprits fumants
Les rêves ne peuvent être captifs
Qu’un instant dans les lampes de bons génies créatifs
Qui pour une caresse
Illuminent de couleurs nos vies et nos cœurs
Pour que nos rêves jamais ne meurent


Texte proposé au concours d’écriture « Où vont nos rêves ? »
Festival du livre de Mouans-Sartoux / Télérama. Bravo aux lauréats !

mardi 16 septembre 2014

Portrait pas si commun...

On remarquait d'abord sa silhouette de livre. Sur sa peau de papier était tatouée une carte bien utile pour voyager dans des mondes imaginaires.
On voyait ensuite son regard de mer, liquide, immense, peuplé d'êtres fragiles et illuminé d'un éclat vital.
Puis il souriait comme une mouette, piaillant sans gêne mais élégant (en vol !).
Il savait qu'on le prenait pour un voilier, véhicule de rêve invitant à la rencontre, la découverte et l'exploration.
Mais en secret il était une mangue, sucré, doux, vert, orange, dur et mou et parfois il laissait un fil coincé entre les dents.

Texte produit lors d'un atelier d'écriture animé par Monique Domergue à la Médiathèque de Bourg les Valence.

vendredi 5 septembre 2014

Journal de rêve / en chantier... extrait #3

Vendredi 5 septembre
« -Y’en a un peu plus ! J’vous l’mets quand même ? »
Personnellement, je ne refuse jamais. Vous si ? Celle que je préfère c’est ma bibliothécaire, qui me glisse toujours un petit bouquin en plus dans le sac avant de quitter la médiathèque. « Ça, ça devrait vous plaire ! » Pas toujours… mais qu’importe ? Après tout c’est cette bonne intention de nos commerçants préférés qui fait que nous avons plaisir à retourner chez eux, non ? D’ailleurs, je me suis toujours demandé si les bouchers devaient suivre pendant leur formation initiale un module spécial pour apprendre quelques phrases magiques comme « Le temps est reparti au beau, hein ? » ou « Et il est parti en vacances ? » ou encore, s’adressant aux enfants « C’est pour qui le morceau de saucisse ? » ! J’étais justement en train d’entamer une liste de ces belles banalités dans ma tête en achetant une baguette quand un type menaçant entra dans la boulangerie. Il s’approcha de moi et je sentis qu’il pointait une arme sur moi à travers la poche de son imperméable. Je souris à la boulangère en lui tendant sa monnaie. Elle eut l’air surpris en voyant le monsieur me suivre de prêt et me raccompagner dehors sans rien acheter, mais elle ne dit rien, même pas « Bonne journée » !

Une voiture nous attendait dehors. Le type ouvrit la portière de derrière et me fit signe de monter sans un mot. Je n’avais pas d’autre choix que d’obtempérer. Il posa délicatement son chapeau sur la banquette entre nous deux pendant que la voiture démarrait. Je croisais le regard du chauffeur dans le rétroviseur. Pas l’air commode non plus. L’homme au chapeau me tendit un téléphone qui sonna et je décrochais. Une voix ferme m’informa que le transfert était en cours et que je n’aurais qu’à suivre gentiment les instructions et tout se passerait bien. Je me permis de demander de quel transfert il s’agissait. « De votre fils voyons ! Vous savez très bien qu’il doit être remplacé ! Ne faites pas l’idiot et tout se passera bien ». Puis il raccrocha. Mon voisin de banquette me tendit alors une pochette dans laquelle je découvris quelques documents. Une photocopie couleur de deux portraits identiques de mon fils. Sous chaque photo était inscrite une légende. « Avant » sous celle de gauche, « Après » sous celle de droite. Le deuxième document était une liste d’instructions à suivre pendant le transfert. Les autres feuilles étaient agrafées et un post-it était collé sur la première page « Pour la bonne marche des opérations, veuillez signer ce contrat et parapher chaque page ». Ce que je fis après avoir lu le document. Rien de particulier si ce n’est le paragraphe mentionnant que je ne chercherais jamais à faire obstacle ni à revenir sur cette démarche administrative imposée par la loi en vigueur qui consistait à remplacer un enfant sur deux cent cinquante mille après son troisième anniversaire. La liste d’instruction décrivait le transfert comme une simple formalité à laquelle l’un des parents devait assister pour accompagner son enfant et récupérer son remplaçant.

Je n’avais aucune intention de laisser faire cette bande d’olibrius mais je fis mine de coopérer. Notre voiture prit de la vitesse en montant sur l’autoroute et nous suivîmes bientôt un cortège de six gros véhicules tout-terrain noirs. Mon voisin utilisa son téléphone pour informer ses collègues que nous étions en place. J’entendis son interlocuteur répondre : « Parfait. Le colis est en deuxième position. Rendez-vous au chalet. » Un premier 4x4 emprunta la sortie suivante. Puis deux autres aux sorties prochaines. Nous n’étions plus que quatre véhicules lorsque nous quittâmes l’autoroute à notre tour pour emprunter une départementale sinueuse dans un environnement rural et vallonné. Je ne parvenais pas à quitter des yeux le deuxième véhicule. Je me demandais comment sortir mon fils de là lorsqu’à un carrefour deux camions s’intercalèrent judicieusement entre les trois véhicules de tête, dissimulant celui où devait être installé mon fils. Notre voiture pila et je n’eus pas le temps de réfléchir plus avant. Un autre camion barrait notre retraite et déjà des hommes cagoulés et armés entouraient les véhicules et intimaient l’ordre à leurs occupants de sortir. Mon chauffeur lâcha un juron dont le sens m’échappa : « Saloperie de Morcre ! ». Une fois dehors j’aperçu mon fils monter dans le premier camion. Les occupants des quatre véhicules furent immédiatement abattus !

J’étais encore sous le choc de cette exécution sommaire collective lorsqu’on me poussa fermement vers le camion où j’avais vu monter mon fils. Il se jeta dans mes bras et le camion démarra en trombe. Après avoir échangé une longue étreinte entrecoupée de rires et de larmes, l’un des hommes de la bande qui venait de nous libérer, ou de nous kidnapper, je ne savais plus trop où nous en étions, m’adressa la parole avec douceur : « Monsieur, j’ai le plaisir de vous annoncer que nous venons de mettre fin au remplacement de votre enfant. Je suppose que vous n’avez jamais entendu parler du MORCRE, le Mouvement de Résistance Contre le Remplacement des Enfants. Il s’agit d’un groupe qui lutte depuis quelques mois contre cette loi injuste qui a fait trop de malheureux depuis dix ans et vous êtes notre deuxième client. Nous allons vous emmener en lieu sur et vous allez pouvoir reprendre une vie normale.

Je n’en croyais pas mes oreilles ! Je venais peut-être à la fois de retrouver la mémoire et mon fils… ou pas ?!

Extrait de mon "Carnet de voyage au pays des rêves", projet en cours, inspiré par un cauchemar de mon fils, de mes propres rêves et de ceux de mon entourage, prétexte à faire évoluer un personnage comme bon me semble entre rêve, fiction et réalité.