Les cris du jour ou l'écrit du jour ? C'est peut-être le texte de la semaine (et pourquoi pas de l'année ?!!!!)
directement sorti de mon inspiration poétique, où chacun est libre de traverser la frontière entre fiction et réalité...
Bonnes lectures !

vendredi 30 novembre 2018

Libérez la page blanche !

"Libérez la page blanche !", c'est une formation, à laquelle ont participé 10 personnes jeudi 29 novembre 2018 à Guilherand-Granges. Chacune est repartie avec en tête les éléments fondamentaux pour développer des séances d’écritures créatives. Une dizaine de propositions d'écriture ont été animées et analysées par les participantes pour découvrir différents déclencheurs d'écriture. Chacune va pouvoir désormais utiliser l'écriture comme moyen d'expression avec son public préféré !

"Libérez la page blanche !", c'est aussi un recueil de propositions d'écritures à explorer seul ou en atelier. Cet ouvrage est disponible sur commande chez votre libraire ou sur les plateformes habituelles, notamment l'éditeur www.bod.fr

à vos plumes !

jeudi 22 novembre 2018

L’Instant d’Avant

L’Instant d’Avant a duré un bon moment
Vraiment un bon moment
De ces moments où l’on prend le temps
Le temps s’arrête alors un peu
Le temps prend son temps

Pour l’autre, le temps avait déjà ralenti sûrement
Ralenti depuis un moment le temps
Lent
Lentement
Le temps ne ment pas
Notamment dans ces moments
Ces moments de vérité
Où l’essentiel s’invite

Les mots
Les mots même murmurés
Les mots racontent encore


Les mains
Les mains parlent aussi
Mieux que les mots parfois
Les mains parlent sans bruit
Une langue de caresses
Une langue de tremblements
Et même si maladresse
Les mains disent la présence encore de l’autre

Puis L’Instant d’Avant s’éloigne
L’Instant d’Avant touche à sa fin
Laisse place au silence

Le silence dure plus ou moins longtemps
Selon la durée de L’Instant d’Avant
Le silence s’installe
Il enveloppe l’autre
Le silence est un linceul
pour ne pas laisser l’autre tout seul
Et quand L’Instant d’Avant s’arrête
L’autre laisse le silence
Son silence posé sur le dossier d’une chaise

L’autre est parti
Il était là L’Instant d’Avant
Ne reste plus que son silence
Qu’on finira par ôter de cette chaise
Ce silence qui nous enveloppera à notre tour
Un temps
Le temps d’après

mercredi 21 novembre 2018

Une histoire et au lit !



dimanche 18 novembre 2018

lundi 12 novembre 2018

Haïkus contre vents et marées


Feuille d’automne
Apporte ton message
Contre le vent sourd

Les rêves brisés
S’entassent sous les pieds légers
Heureux bondissants

Le vent souffle au loin
Les craintes sans lendemain
Et le ciel sourit

Nef voguant au vent
Ris-toi de la tempête
Ne doute pas t’es cap

Ciel gris et lourd
Tu n’assombriras jamais
La lumière du cœur

jeudi 8 novembre 2018

Mon amour de tous les jours #2

Son sourire en banane
il me l’offre chaque matin en milk shake pour me sortir du sommeil.
En guise de réponse
je lui prépare une tartine de groseille
et sans griller gare on part
en rigolade pour chasser la grisaille.
Notre soleil se lève en musique
pour ouvrir la journée du bon pied
un bon clin d’œil aux histoires
qui débarquent d
ès les premières lueurs.
Sorties de nos rêves
elles s’invitent à notre table
nous enveloppent de câlins et d’embrassades.
Soudain en embuscade
c’est un lionceau qui me saute sur le dos
avant de venir se blottir
entre les pattes de son royal père
pas peu fier
le cœur gonflé de constater chaque jour

les progrès que mon joyeux gamin
engrange sous sa crinière.
En retour je découvre à ses côtés

comment vivre un autre temps
tout simplement.

mardi 6 novembre 2018

Où vont nos rêves ?

Croisent-ils quelque part au large de Madagascar ?
Histoire de décrocher une étincelle nostalgique
petite gousse de vanille magique.
Rêvent-ils eux-mêmes à des ailleurs sans cauchemars ?
Des plaines douces et soyeuses comme des couches de voluptés
les accueillent bras ouverts
brasiers de bises embrasées
incandescences pour faire briller les yeux.
Les rêves n’ont pas d’ailleurs
ils n’ont pas d’ici non plus
à la fois là et plus
ils se faufilent insaisissables
tels des anguilles remontant la Garonne
après avoir appareillé depuis les Sargasses.
Les rêves se rient des cauchemars
qu’ils assassinent à coup de sarcasmes
sans masques ils avancent
fiers comme des maracas.
Lorsque le soleil se lève
ils tirent les rideaux
courent à tire larigot
s’envolent à tire d’ailes
se réfugier derrière des prunelles
non par peur du jour
juste pour semer des petites graines d’amour
sous des paupières qui auraient mal dormi.
Les rêves n’ont de cesse de titiller les cœurs endoloris
de réveiller les chevaliers les princesses
pour que les guerres cessent
et que la paix s’étale
telle une toile
sur laquelle un rêveur aurait révélé
au monde le secret des jours meilleurs.

lundi 5 novembre 2018

Au fil de l’eau #2

Au fil de l’eau j’ai vu les corps flotter
Au fil de l’été j’ai entendu les cris sous les armes qui tiraient
Au fil du temps j’ai goûté à l’amertume de la vie
Au fil de la nuit j’ai rêvé que la lumière revenait
Au fil de mon âme j’ai senti mes larmes
le poids des corps
amoncelés depuis si longtemps
comme des barrages
formés au fil du temps
et malgré ces obstacles
la mort a continué sa triste besogne
fauchant ça et là
au bonheur de ces mauvais hommes
de ces sbires sans âmes
sans cœurs et sans attaches
déracinés d’amour
Alors j’ai affûté le fil de mon âme
comme un rasoir
et je les ai lacérés de tendresse
et la vie a continué sa joyeuse danse
Les cris se sont mués en chants
Les armes ont semé des arbres
Et le temps est devenu plus suave