Les jours de bruine
la caresse du café réveille encore plus mes papilles
c’est une écorce d’orange qui vient ensoleiller ma bouche
les chaises en formica font des claquettes sur le parquet
je préfère d’habitude me poser en terrasse après le marché
mais la chaleur du bistrot
le cliquetis des tasses
l’humour du serveur
les conversations brassées par le ventilateur
me font me sentir comme chez moi
la radio diffuse un air de rythm’n blues
je me laisse absorber par le skaï de la banquette
dans une prochaine vie
je porterai des santiags
je conduirai une mustang
et je jouerai de l’harmonica
pour le moment
j’attends mon amour
est-ce qu’elle voudra un apéro
ou rentrerons nous plutôt au chaud
comme deux petits escargots
retournant dans leur coquille
laissant les nuages se répandre
en attendant
les pales tournent
la guitare rebondit sur la batterie
c’est un bon jour pour ne rien faire
Merci au Liberté Café d'Annonay ;-)
Les cris du jour ou l'écrit du jour ? C'est peut-être le texte de la semaine (et pourquoi pas de l'année ?!!!!)
directement sorti de mon inspiration poétique, où chacun est libre de traverser la frontière entre fiction et réalité...
Bonnes lectures !
samedi 29 février 2020
vendredi 28 février 2020
Le rhinocéros nain
Dans cette nuit sans heures ni lune
les trains partent en marche arrière
je dois retrouver mon sac a dos dans le précédent
les agents du rail l’ont déjà emballé avec d’autres sur un chariot
vite
passez le moi svp
je vais louper ma correspondance
mon fils et sa mère vont partir sans moi
je cours
une femme m’interpelle à un café
je ne la reconnais pas
pourtant
il faudrait qu’on reparle de son projet qui a bien avancé
prenez ma carte je dois filer
je cours
trop tard
le train part sans moi
je reste sur le quai comme deux ronds de flan
où allions nous
dans un salon de la gare
la présidente d’une association m’informe de la date à laquelle sera exposé notre travail
désolé déjà pris
il vaudrait mieux que vous soyez là si vous ne voulez pas qu’on vous oublie
je quitte les lieux hagard
l’haleine du métro est toujours aussi écœurante
au détour d’un couloir
mon propriétaire est en plein chantier dans sa cave
c’est un hangar dans lequel on pourrait mettre tout le quartier
son fils coule du béton dans un coin
au centre de la vaste pièce
une ancienne fosse a été aménagée en bassin tropical bordé de papyrus
des tortues et un rhinocéros nain y pataugent paisiblement
Jef débarque de nulle part
il ne pensait pas que nous nous croiserions aujourd’hui
comment vais-je retrouver mon fils et sa mère
et si je les attendais à Paris
après tout
je n’ai jamais pris le temps d’écrire ici
les trains partent en marche arrière
je dois retrouver mon sac a dos dans le précédent
les agents du rail l’ont déjà emballé avec d’autres sur un chariot
vite
passez le moi svp
je vais louper ma correspondance
mon fils et sa mère vont partir sans moi
je cours
une femme m’interpelle à un café
je ne la reconnais pas
pourtant
il faudrait qu’on reparle de son projet qui a bien avancé
prenez ma carte je dois filer
je cours
trop tard
le train part sans moi
je reste sur le quai comme deux ronds de flan
où allions nous
dans un salon de la gare
la présidente d’une association m’informe de la date à laquelle sera exposé notre travail
désolé déjà pris
il vaudrait mieux que vous soyez là si vous ne voulez pas qu’on vous oublie
je quitte les lieux hagard
l’haleine du métro est toujours aussi écœurante
au détour d’un couloir
mon propriétaire est en plein chantier dans sa cave
c’est un hangar dans lequel on pourrait mettre tout le quartier
son fils coule du béton dans un coin
au centre de la vaste pièce
une ancienne fosse a été aménagée en bassin tropical bordé de papyrus
des tortues et un rhinocéros nain y pataugent paisiblement
Jef débarque de nulle part
il ne pensait pas que nous nous croiserions aujourd’hui
comment vais-je retrouver mon fils et sa mère
et si je les attendais à Paris
après tout
je n’ai jamais pris le temps d’écrire ici
mercredi 26 février 2020
Les fusées à ailes souples
La nuit appartient à ses héros
ils construisent des fusées à ailes souples
naviguent entre deux ères
chevauchent des temps immémoriaux
en un clin de rêve se souviennent de terres lointaines
peuplées de vieilles connaissances
leurs retrouvailles sont couvertes de présents
des souhaits de bienvenue
des vœux d’avenir paisible
main dans la main
bêtes de tous poils giguent et valsent à la lune
portés par des airs de feuilles et de plumes
après de longs agapés
l’aube les éparpille
chacun retrouve sa planète
blotti dans des cœurs chauds
en attendant la fin du jour
lorsqu’il s’enflamme
des collines s’attisent
hérissées de séquoias en feu
projetant sur les nuées douces
des aurores fauves
des airs de terre portent des chants de velours
leurs échos s’accrochent aux cimes glacées
ardents accents de cristal
au pied des géants
une cupule se fendille
cédant à la lente pression d’un corps naissant
un jour il percera l’azur
peut-être
si de sombres desseins ne le ronge
retour au bercail des songes
ils construisent des fusées à ailes souples
naviguent entre deux ères
chevauchent des temps immémoriaux
en un clin de rêve se souviennent de terres lointaines
peuplées de vieilles connaissances
leurs retrouvailles sont couvertes de présents
des souhaits de bienvenue
des vœux d’avenir paisible
main dans la main
bêtes de tous poils giguent et valsent à la lune
portés par des airs de feuilles et de plumes
après de longs agapés
l’aube les éparpille
chacun retrouve sa planète
blotti dans des cœurs chauds
en attendant la fin du jour
lorsqu’il s’enflamme
des collines s’attisent
hérissées de séquoias en feu
projetant sur les nuées douces
des aurores fauves
des airs de terre portent des chants de velours
leurs échos s’accrochent aux cimes glacées
ardents accents de cristal
au pied des géants
une cupule se fendille
cédant à la lente pression d’un corps naissant
un jour il percera l’azur
peut-être
si de sombres desseins ne le ronge
retour au bercail des songes
mardi 25 février 2020
L’idée lumineuse
Quand j’ai une idée lumineuse
si je ne la note pas et qu’elle fout le camp
c’est comme si le monde perdait ses dents
moi aussi j’aimerais bien jouer du tambour en slip
mais le regard des autres
n’a aucune pitié avec les corps approximatifs
les corps approximatifs sont ceux qu’on mate de près
alors qu’on les apprécierait mieux de loin
de toute façon le regard des autres a bon dos
mon propre regard est sans pitié
d’éminents philosophes et psychanalystes de renoms ont certainement théorisé sur le sujet
en long en large et en travers
mais j’ai mieux à faire que d’approfondir une idée si brillante
qu’on ne me dérange sous aucun prétexte
je vais passer le reste de ma vie à visiter les nuages avec mordant
si je ne la note pas et qu’elle fout le camp
c’est comme si le monde perdait ses dents
moi aussi j’aimerais bien jouer du tambour en slip
mais le regard des autres
n’a aucune pitié avec les corps approximatifs
les corps approximatifs sont ceux qu’on mate de près
alors qu’on les apprécierait mieux de loin
de toute façon le regard des autres a bon dos
mon propre regard est sans pitié
d’éminents philosophes et psychanalystes de renoms ont certainement théorisé sur le sujet
en long en large et en travers
mais j’ai mieux à faire que d’approfondir une idée si brillante
qu’on ne me dérange sous aucun prétexte
je vais passer le reste de ma vie à visiter les nuages avec mordant
dimanche 23 février 2020
Le rêve de l’avenir
Le temps suffoque
pourtant le présent lui offre ses grâces
l’espace halète
plongé dans les vertiges de l’infini
la vie gourmande
se ressert toujours d’espace et de temps
telle un végétal cherchant la lumière
elle se faufile dans les interstices
les secondes deviennent des plages
les petits pas sont des heures
l’inespatience ouvre de nouveaux horizons
c’est une folie douce
une diagonale sinueuse
je la suis sans trop y croire
lorsqu’une pause s’impose
je la regarde de travers
prend les chemins à rebrousse poil
et les caresse dans le sens inverse
certains se tournent les pouces
d’autres se poussent et détournent
des fonds ou le regard
laissant les convoyeurs hagards
lesquels gardent le cap ?
ceux qui frôlent les récifs ?
ma mère l’eau conte les os
fracassés sur les rives ridées
d’autant d’éclat de rires d’enfants
de sourires aux dents éparses
d’œillades en coin
d’accolades cocasses
la suite lui donne raison
la lenteur ignore les lièvres
leur tort tue
du bout des lèvres
aimant autant le temps que l’espace
la vie crie à qui veut l’entendre
servez vous
y en aura pour tout le monde
mais les oreilles se bouchent
des cœurs se ferment
des carpes hoquètent
les chats regardent passer les rats sans convictions
sous un ciel aux bras grands ouverts
comme s’il pleuvait des hallebardes
chacun rentre chez soi
museau trempé
montre en berne
l’air maussade
pesant de réprimande
une petite musique s’installe
cliquetis doux
à qui veut l’entendre
un souffle léger
dicte aux pas récalcitrants
la marche à suivre
les danseurs maladroitent à gauche
le rythme insiste
tous n’en font qu’à leur tête
les jours restent ouverts même les veilles de fêtes
le champ est libre
que personne ne le laboure
à demi mots
les oiseaux s’en vont par deux
ailes dessus ailes dessous
des petits airs plein le bec
des histoires dans les yeux
à raconter le soir au coin du nid
il est espacé par ici
il retemptera par là
l’avenir se souvient
quand il était petit
il avait rêvé qu’il ne grandirait pas
pourtant le présent lui offre ses grâces
l’espace halète
plongé dans les vertiges de l’infini
la vie gourmande
se ressert toujours d’espace et de temps
telle un végétal cherchant la lumière
elle se faufile dans les interstices
les secondes deviennent des plages
les petits pas sont des heures
l’inespatience ouvre de nouveaux horizons
c’est une folie douce
une diagonale sinueuse
je la suis sans trop y croire
lorsqu’une pause s’impose
je la regarde de travers
prend les chemins à rebrousse poil
et les caresse dans le sens inverse
certains se tournent les pouces
d’autres se poussent et détournent
des fonds ou le regard
laissant les convoyeurs hagards
lesquels gardent le cap ?
ceux qui frôlent les récifs ?
ma mère l’eau conte les os
fracassés sur les rives ridées
d’autant d’éclat de rires d’enfants
de sourires aux dents éparses
d’œillades en coin
d’accolades cocasses
la suite lui donne raison
la lenteur ignore les lièvres
leur tort tue
du bout des lèvres
aimant autant le temps que l’espace
la vie crie à qui veut l’entendre
servez vous
y en aura pour tout le monde
mais les oreilles se bouchent
des cœurs se ferment
des carpes hoquètent
les chats regardent passer les rats sans convictions
sous un ciel aux bras grands ouverts
comme s’il pleuvait des hallebardes
chacun rentre chez soi
museau trempé
montre en berne
l’air maussade
pesant de réprimande
une petite musique s’installe
cliquetis doux
à qui veut l’entendre
un souffle léger
dicte aux pas récalcitrants
la marche à suivre
les danseurs maladroitent à gauche
le rythme insiste
tous n’en font qu’à leur tête
les jours restent ouverts même les veilles de fêtes
le champ est libre
que personne ne le laboure
à demi mots
les oiseaux s’en vont par deux
ailes dessus ailes dessous
des petits airs plein le bec
des histoires dans les yeux
à raconter le soir au coin du nid
il est espacé par ici
il retemptera par là
l’avenir se souvient
quand il était petit
il avait rêvé qu’il ne grandirait pas
lundi 17 février 2020
Le Dernier voyage
Yeux clos
je goûte du bout de la pulpe
la chaleur du soleil si vivant
Tel un duvet léger enveloppant
la texture de cette lueur pâle
me protège des eaux glaciales
Du dos de la main
je caresse l’eau plate
plus tiède qu’il ne semble
La fumée âcre
mêlée aux vapeurs marines
vient chatouiller mes narines
Je glisse sur les bois vernis
les cordages me donnent des ampoules
mes pas me mènent sur le pont craquant
Je me hisse dans les voilures
les vents lointains m’apportent des histoires anciennes
Partir
Ah ! le beau mot
son cousin est tout aussi joli
Revenir
Entre les deux
des cailloux plein les poches
des semelles de vent
Entre les deux
des creux et des bosses
des baisers enivrants
Si jamais rien ne dure
c’est pour savourer l’aventure
Texte inspiré du Dernier voyage du Téméraire, de Turner
je goûte du bout de la pulpe
la chaleur du soleil si vivant
Tel un duvet léger enveloppant
la texture de cette lueur pâle
me protège des eaux glaciales
Du dos de la main
je caresse l’eau plate
plus tiède qu’il ne semble
La fumée âcre
mêlée aux vapeurs marines
vient chatouiller mes narines
Je glisse sur les bois vernis
les cordages me donnent des ampoules
mes pas me mènent sur le pont craquant
Je me hisse dans les voilures
les vents lointains m’apportent des histoires anciennes
Partir
Ah ! le beau mot
son cousin est tout aussi joli
Revenir
Entre les deux
des cailloux plein les poches
des semelles de vent
Entre les deux
des creux et des bosses
des baisers enivrants
Si jamais rien ne dure
c’est pour savourer l’aventure
Texte inspiré du Dernier voyage du Téméraire, de Turner
samedi 15 février 2020
Selfie
L’attente
La surprise
C’est pas si long
Mais l’apparition est toujours haletante
D’abord un fantôme
Une silhouette dans le brouillard
Un coup de gomme à l’envers
Puis les couleurs se précisent
Les contours s’affirment
Mais le flash a tout cramé
Un polaroïd face au miroir
C’est narcisse qui s’éblouit
mercredi 12 février 2020
Un peu de patience ne quittez pas
Paupières closes
circonvolutions grandes ouvertes
le cœur en alerte
rouge
ça pique dans les entrailles
un hérisson farfouille
quelques aventures passent
les additions défilent
combien manquent à l’appel
les feuilles mortes se ramassent
l’oubli tarde à enfiler son manteau noir
et s’il ne venait pas
l’envie se fait sentir
de se mettre en boule
blotti sous les cendres
laisser passer
peut-être le jour viendra
de tout chambouler
que restera-t-il
une palpitation
un sursaut
l’instant se dilate
tout ce présent
pourtant le silence étouffe
un cri tranche le vide en éclat
la vie s’écaille
flirte avec les anguilles
file entre les ecchymoses
articulations bleuies
avant la poussière
ça tremble entre les étoiles
personne n’écoute
et même si
la source est bouchée
pas tarie
juste entêtée
un peu de patience
ne quittez pas
un peu de patience
ne quittez pas
circonvolutions grandes ouvertes
le cœur en alerte
rouge
ça pique dans les entrailles
un hérisson farfouille
quelques aventures passent
les additions défilent
combien manquent à l’appel
les feuilles mortes se ramassent
l’oubli tarde à enfiler son manteau noir
et s’il ne venait pas
l’envie se fait sentir
de se mettre en boule
blotti sous les cendres
laisser passer
peut-être le jour viendra
de tout chambouler
que restera-t-il
une palpitation
un sursaut
l’instant se dilate
tout ce présent
pourtant le silence étouffe
un cri tranche le vide en éclat
la vie s’écaille
flirte avec les anguilles
file entre les ecchymoses
articulations bleuies
avant la poussière
ça tremble entre les étoiles
personne n’écoute
et même si
la source est bouchée
pas tarie
juste entêtée
un peu de patience
ne quittez pas
un peu de patience
ne quittez pas
mercredi 5 février 2020
HELP
Un grand H tranche le ciel
Un grand E l’accompagne
Un grand L déploie son envergure
Un grand P pousse ses racines profondes
Un grand H tranche le ciel
Dans un éclat de rires
Il happe et souffle tout sur son passage
Happiness dont naissent les joies
Toutes petites elles courent déjà
Grandissent et envahissent l’espace
Sans perdre de temps
Sans rien oublier
Un grand E l’accompagne
Plein comme un œuf
Pourtant il sonne creux
L’écho lui répond
Avant même que ne fusent les questions
C’est l’Ecoute qui débarque
Ear in silence
Sans rien ajouter
Juste un tremplin à idées
Que l’oreille attrape au vol
Pour les semer plus loin
Un grand L déploie son envergure
Un phare rayonnant à l’infini
Rien ne l’arrête
Pas même l’horizon
Sa flamme vacille souvent
Mais jamais ne s’éteint vraiment
Prend garde à toi
L’amour t’attend
Le L de Love flamboie
À tous bouts de champs
Un grand P pousse ses racines profondes
Il plonge au cœur de tout
Inébranlable
Parfois il ploie
Mais ne rompt pas
Le P de Peace
Le P de Paix
Les attaques il connait
Mais il ne renonce jamais
Quatre piliers pour nous aider
Joie écoute amour et paix
Un grand E l’accompagne
Un grand L déploie son envergure
Un grand P pousse ses racines profondes
Un grand H tranche le ciel
Dans un éclat de rires
Il happe et souffle tout sur son passage
Happiness dont naissent les joies
Toutes petites elles courent déjà
Grandissent et envahissent l’espace
Sans perdre de temps
Sans rien oublier
Un grand E l’accompagne
Plein comme un œuf
Pourtant il sonne creux
L’écho lui répond
Avant même que ne fusent les questions
C’est l’Ecoute qui débarque
Ear in silence
Sans rien ajouter
Juste un tremplin à idées
Que l’oreille attrape au vol
Pour les semer plus loin
Un grand L déploie son envergure
Un phare rayonnant à l’infini
Rien ne l’arrête
Pas même l’horizon
Sa flamme vacille souvent
Mais jamais ne s’éteint vraiment
Prend garde à toi
L’amour t’attend
Le L de Love flamboie
À tous bouts de champs
Un grand P pousse ses racines profondes
Il plonge au cœur de tout
Inébranlable
Parfois il ploie
Mais ne rompt pas
Le P de Peace
Le P de Paix
Les attaques il connait
Mais il ne renonce jamais
Quatre piliers pour nous aider
Joie écoute amour et paix
lundi 3 février 2020
L’espace d’un instant
L’espace d’un instant le temps s’efface
il cède la place
trace coté pile
souvenir coté face
tentation
chance
succès
un oubli est si vite arrivé
liés il y a si peu
perdus depuis si longtemps
rancune fugace
pardon acquis
mémoire tenace
le temps offre
laisse passer dans tous les sens
le long des côtes sans se soucier de leur provenance
les voyageurs égarés
il cède la place
trace coté pile
souvenir coté face
tentation
chance
succès
un oubli est si vite arrivé
liés il y a si peu
perdus depuis si longtemps
rancune fugace
pardon acquis
mémoire tenace
le temps offre
laisse passer dans tous les sens
le long des côtes sans se soucier de leur provenance
les voyageurs égarés
À quoi ton âme ressemble-t-elle ?
Ton âme est une ombre
Glissée entre les feuilles du temps
Sans doute ressemble-t-elle
À ces reflets de soi
Un soir au bord d’une route
Un instantané mouvant
Qui oscille entre boue et firmament
Glissée entre les feuilles du temps
Sans doute ressemble-t-elle
À ces reflets de soi
Un soir au bord d’une route
Un instantané mouvant
Qui oscille entre boue et firmament
Réflexion
Une brise chuchote
Ponctuée de ragots de branches
Les feuilles depuis longtemps sont mortes
Tout invite à la nostalgie
La fuite en arrière
Pour éviter de se noyer en avant
Quelques souvenirs émaillent la surface des choses
Zébrures de joies
Pavés de peines
Un pas de plus et le temps s’arrête
L’hésitation colle aux écorces visqueuses
La vie pourrait stopper net
Sur la rive de cet instant
Bientôt les pas retrouveront le chemin
Il restera l’envie
Un aller plus loin
Qui aurait pu être sans retour
Une exploration souterraine
Dont on rapporte des rêves enfouis
Une pêche miraculeuse miracoleuse
Un recul sans faux col
De la mousse et des algues pour archives
C’est fou comme un miroir vaseux peut nous emmener loin
De l’humus plein les poches
Des champignons sous les ongles
Et pourtant la sensation
D’être bien là
Ponctuée de ragots de branches
Les feuilles depuis longtemps sont mortes
Tout invite à la nostalgie
La fuite en arrière
Pour éviter de se noyer en avant
Quelques souvenirs émaillent la surface des choses
Zébrures de joies
Pavés de peines
Un pas de plus et le temps s’arrête
L’hésitation colle aux écorces visqueuses
La vie pourrait stopper net
Sur la rive de cet instant
Bientôt les pas retrouveront le chemin
Il restera l’envie
Un aller plus loin
Qui aurait pu être sans retour
Une exploration souterraine
Dont on rapporte des rêves enfouis
Une pêche miraculeuse miracoleuse
Un recul sans faux col
De la mousse et des algues pour archives
C’est fou comme un miroir vaseux peut nous emmener loin
De l’humus plein les poches
Des champignons sous les ongles
Et pourtant la sensation
D’être bien là
Texte inspiré de Reflection de Peter Doig
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