Collage et texte inspirés du "surhomme" de Prévert dans le recueil Imaginaires.
Collage et texte inspirés du "surhomme" de Prévert dans le recueil Imaginaires.
C’est comme une clepsydre
il faut dire que le fil est ténu
alors autant ne pas en rajouter
un sablier entre les oreilles
pourtant la toile d’araignée est aussi solide
au bout d’un moment les choses prennent place
le temps s’effiloche
comme du câble d’acier
avec grâce
à peine le temps de vie d’une épinoche
à section égale
je le vois dans ton regard
je suis un chat
donc reprenons
cette petite lueur espiègle
tu es un éléphant
les fluides circulent
qui me chatouille des pieds à la tête
ta mémoire le prouve
les cellules s’invectivent
voilà, c’est ça, une vibration
nous sommes un peu inquiets
jusqu’à un certain point
et je reste persuadé qu’elle n’a pas de fin
Texte rédigé d’une traite, les premières phrases de chaque triptyque les unes à la suite des autres, puis les deuxièmes et enfin les troisièmes, pour une écriture en spirale.
Le cœur en noyade
s’envole sur l’horizon
enflammé
il devient papillon
danse sa passion
en balance
sur un fil tendu
entre le monde et les émotions
un paysage démesuré
qui ne manque pas d’air
un paysage à couper le souffle
à parcourir une telle étendue
l’esprit s’aplanit
les pensées s’écrêtent
les prières s’envolent
en lévitation
atterrir à quoi bon
il ne reviendra pas
de ces pétillements
ballotté tout tremblant
ne laissera dans la poussière
que son empreinte légère
une accolade
un baiser