Tu es là tout près
Si près que je peux entendre ton souffle les yeux fermés
Ton parfum me prend par la main
M’entraîne le long de chemins ensoleillés
La lumière se regarde dans tes cheveux
Sur lesquels rebondissent des chants d’oiseaux
Mon cœur s’emballe
Je bondis de bonheur
Comme si je t’embrassais pour la première fois
Tu es si près que je crains de mourir si je m’éloigne
Cette perspective assombrit le ciel
Qui se charge de nuages nostalgiques
Je les chasse d’une tempête de joie
Et ça te fait rire
Nous en profitons pour gonfler nos voiles
Et nous nous échappons par la fenêtre
Rien ne nous retient
Le monde nous appelle
Mais je m’arrête un instant
Ta robe s’est accrochée à une branche
Nous nous posons une minute
Et nous en profitons pour cueillir quelques moments
Si doux que nous ne repartons plus
Oui c’est cela
Restons là
Tout près
Bercés par les soyeuses palpitations de nos peaux
Résonnant à nos oreilles
Une année passe
Puis deux
Un siècle enfin
Et nos ondes se croisent encore
Formant un entrelacs tel
Que nous restons tout près
Même lorsque nous ne sommes plus là