Enfin ce temps arrive
Où je peux ne rien faire
Respirer sans réfléchir
Laisser les idées aller où bon leur plait
Sans les retenir
Ni leur courir après
Je ne les suis même pas de loin
Je les laisse filer au vent
Et c’est très bien
Rien ne compte
Les contes ne valent rien
Toutes ces sornettes qu’on écrit
Qu’on colporte
Qui passent de bouches à oreilles
Ne pensent qu’à occuper le silence
Quel gâchis
C’est si beau le silence
Enfin ce temps arrive
Où je peux ne rien faire
Cesser d’écrire pour ne rien dire
Et je laisse mon esprit s’assouplir
Se liquéfier
Se répandre
Pour ne laisser qu’une flaque s’évaporer
Dans le silence du temps qui passe