Lorsque les radios se seront tues, que les télés auront fermé les yeux, que les vendeurs d'assouplissants sensés apaiser la brûlure des armes auront fermé boutique, il nous restera ça.
Lorsque les cris et les alarmes auront cessé, que le ciel ne toussera plus, que les sorciers de tous poils ne feront plus recette, il nous restera ça.
Lorsque la confiance aura repris sa place, lorsque la peur aura cédé la sienne, lorsque la haine aura passé son chemin, il nous restera ça.
Lorsque l'art vaudra plus que les dollars, lorsque le beau l'emportera sur l'utile, que la Terre et les hommes seront réconciliés, il nous restera ça.
Lorsque chacun en son for intérieur aura trouvé sa voie et exprimera enfin qui il est, que les uns reconnaitront la valeur des autres, il nous restera ça.
ça et là seront alors ici et maintenant.
Chacun pourra alors vivre sa vie, heureux de voir celle des autres, épanouie.
Les poissons repeupleront les rivières,
les paysans retourneront aux champs,
les ventres seront plein de rires,
les maisons pleines d'oiseaux,
le bleu du ciel remplacera le gris du fer,
le parfum des fruits mûrs flattera de nouveau nos papilles.
Il nous restera ça, la vie qui pétille.
Pas un oeil dans lequel ne brillera
cette lumière qui nous restera.
Atelier d’écriture, MJC de Portes-lès-Valence, Lundi 25 janvier 2016
où une participante, Marie-Thérèse, nous avait soumis l'idée suivante : à l'instar de Grand Corps Malade, composer un texte sur le thème "Il nous restera ça".