Leurs pâles
rayons ricochent sur l’acier et les chaînes des grues, s’effilochent dans les haubans
tendus des mats aux ponts, scintillent sur les flots visqueux, glissent de
flaques en flaques où se reflètent les courbes félines qui vont et viennent
perchées sur de longues aiguilles au fil des quais
Leur halo
couronne le port et renvoi l’écho des hululements de vieux matous perdus, les
rires des ivrognes mais rarement le cri étouffé de ceux qu’on égorge au fond
des rues
Les lunes de
Hambourg n’ont pas toujours le parfum de l’amour et bien plus souvent celui du
pétrole et du hareng
Et lorsque
les pâles rayons faiblissent et qu’ils ne soulignent plus que mollement les
arêtes des vieux bâtiments, chacun fait ses comptes, maquereaux et brigands
avant de rendre le port au jour suivant
Atelier d’écriture animé par Jocelyne Martel et Marie-Thérèse Caron, MJC de Portes les Valence
Lundi 17 février 2014
Lundi 17 février 2014