Penché au bord du monde
je doute de sa rumeur
Son haleine silencieuse
refoule sous le voile de la nuit
La piste d’argent déroule sa certitude crâne
sous mes yeux suspicieux
J’aimerais traverser ce styx
l’air de rien
aller saluer mes voisins de l’autre rive
mais aucun charon n’accepte de passer
tant que l’ordre impose l’immobilisme
Qu’importe
Je deviendrai saule
mon pollen ira d’un bord à l’autre
je danserai au vent
ou volerai à la suite des grands oiseaux blancs
Eux seuls savent aller
là où préside l’interdit
Je chanterai avec eux dans les roseaux
S’il le faut je prendrai mon élan
du haut de mes vallons
SWIFT
Je rebondirai sur la ligne de fuite
GAW
Expédié au-dessus des usines et des prés
j’atterrirai au pied du mur d’en face
je le rongerai à grandes bouchées
pour croquer la fortune
la digérer au nez et à la barbe des promoteurs de lune
sans rien promettre en retour
une petite sieste peut-être
un petit air sans doute
une farandole sûrement
et nous irons brûler monsieur carnaval
sans regret
avant de nous embraser
dans de grands sourires
Les cris du jour ou l'écrit du jour ? C'est peut-être le texte de la semaine (et pourquoi pas de l'année ?!!!!)
directement sorti de mon inspiration poétique, où chacun est libre de traverser la frontière entre fiction et réalité...
Bonnes lectures !