je
pourrais l'embrasser
lui
claquer
la bise
Elle
serait campée sur ses gonds, solide, la clenche ferme, entrouverte pour
manifester souvent son bonheur d'accueillir. Sauf la nuit, bien fermée.
Bon
aujourd'hui, elle serait sans doute vermoulue mais autrefois elle aurait
certainement été bien astiquée, en bois, lessivée au savon de Marseille et
protégée par une belle couche de cire d'abeille.
Si ma
grand-mère était une porte,
elle
serait bleu-marine et me ferait des tartines, de la bouse d'ours et du riz au
lait. Elle serait une porte gourmande et ouvrirait à la fois sur le poulailler
poussiéreux, le jardin fleuri, couronné de mirabelles, le grenier mystérieux, la
chambre fraîche et humide.
Si ma
grand-mère était une porte,
elle
serait chatouilleuse et rirait volontiers au lieu de grincer. Et elle vous
verserait de la gnôle sur un sucre pour vous faire passer l'envie de tousser !
Atelier
d’écriture, Saint-Georges-les-Bains, Jeudi 13 octobre 2016
où j'avais proposé de rédiger un texte inspiré par la citation de Christian Bobin : "Ecrire, c'est dessiner une porte sur un mur infranchissable, et puis l'ouvrir." Mais qu'y a-t'il derrière cette porte ?
où j'avais proposé de rédiger un texte inspiré par la citation de Christian Bobin : "Ecrire, c'est dessiner une porte sur un mur infranchissable, et puis l'ouvrir." Mais qu'y a-t'il derrière cette porte ?