Cultivée par
quelque jardinier trahis
Envouté par son
parfum moisi
Aveuglé par
le poison qui le gangrène
L’hypocrisie
est un cheval hennissant dans le vent
Une plaie
ouverte source de lumière généreuse
Dissimulée
par le voile sombre d’une peur poussiéreuse
Aux yeux de
ceux qui ne veulent voir que ses lèvres nécrosées
L’hypocrisie
n’est pas une chute de crise
Elle en est
le paroxysme
L’injuste
revers d’une médaille gagnée par erreur
À la face
ternie d’une grimace d’aigreur
L’hypocrisie
est l’écho du changement
Déclencheur
de craintes illégitimes
Elle reflète
la noirceur d’âme
De ceux qui
refusent les évolutions les plus sublimes
L’hypocrisie
est la marque de ceux qui restent sur place
Ancrés dans
leurs incertitudes leurs petits jugements et leurs bonnes intentions
Qu’ils se
regardent dans la glace
Toujours
prêts à mordre
Pour avoir
le dernier mot
Pour ronger
les derniers os
L’hypocrisie
les mène où ils méritent d’aller
Dans un
monde sans arbres
Étendus et
froids leurs chairs nourrissants mes vers
Les orbites
vides de leurs crânes me regardent avec appétit
Danser libre
sur leurs tombeaux de marbre
Chanson noire sombre produite un jour de colère...
Chanson noire sombre produite un jour de colère...