J'ai tellement roulé
des mécaniques
tellement bombé de la calandre
tellement rutilé de tous mes chromes
que je ne sors plus du musée.
Il me reste le souvenir des gants sur mon volant, des soies et des tweeds sur mes molesquines, le parfum de la gomme exhalé sur les corniches bordées de pins.
Mes phares s'embuent à ces pensées et je rouille un peu de ne pas pouvoir raconter mes lointaines escapades à ceux qui viennent m'admirer.
Texte
produit lors d'un atelier d'écriture animé par Monique Domergue à la
Médiathèque de Bourg les Valence, inspiré par Robert Desnos.