À l'aube tiède
Les idées cognent
Au fronton de ta raison
Les volets de ton cœur restent clos
Il voudrait poursuivre ses palpitations insouciantes
Hélas la chanson tourne dans ta tête
Requêtes incessantes
Inquiétudes lancinantes
Préoccupations temporelles
Questions sempiternelles
Bataille d'ego
Joutes manichéennes
Toujours la même rengaine
Tu es comblé mais le vide te plein
Où vas-tu chercher tout ça
Quand seras-tu satisfait d'être roi
Pourquoi pleures-tu tout bas
La légèreté t'appelle
Elle te donnerait des ailes
Mais tu as beau prier
Tu n'es pas un ange
Ton idéalisme t'englue
Tu refuses de te voir nu
Tu te réfugies dans des orgies crues
La haine te pèse
La mort te terrifie
L'injustice te paralyse
L'impuissance te mortifie
À ressasser le ressac de tes pensées
Tes rives s'effilochent
Tes rêves dérivent les mains dans les poches
Perdus dans les méandres de tes circonvolutions sans fin
J'y mettrais bien mon grain de sel
Mais seule ta volonté peut te redonner le zèle
Entends-tu cette douce vibration quand tu fermes les yeux