J’ai vu des volcans cracher des diamants
J’ai vu des coulées de laves ambrées
Enrubanner des terres de cendre
J’ai vu des terres ternes et grises
Renaître à pierre fendre
Le cœur d’argile a battu plus fort ce jour-là
C’était un jour comme les autres
Noyé de brouillard et de l’écho des enclumes
La terre ne s’apitoyait même plus sur son triste sort
Plus aucune résistance n’opposait de tension
Au marasme mensonger des morosités mornes
Je m’étais levé du mauvais pied
Et je voyais la journée d’un mauvais œil
J’ai avalé un jus de chaussette
Enfilé ma combinaison antiradiations
Et je suis sorti
Toum toum
Toum toum
Tout me tout me
Tout me tout me
Tout me pèse dans ces rêves là
Plongeant dans la tempête
Chassant la poussière de ma visière
J’avançais machinalement
Quand soudain j’ai vu
Cette chose inattendue
Elle était là
Au milieu d’une crevasse zébrant la surface
Une tige et deux feuilles
En tendant l’oreille
J’ai senti le souffle vibrant des profondeurs
Et la vie palpiter dans cette nature renaissante
Le cœur d’argile a battu plus fort ce jour-là
Tout me tout me
Tout me tout me
Tout me va dans ces rêves là
J’ai vu des coquelicots chanter dans les rues
J’ai vu des rues se paver de bonnes intentions
J’ai vu des idées faire leur chemin
J’ai vu des marcheurs s’arrêter et contempler
J’ai vu des collectionneurs relâcher leurs proies
J’ai vu des bourreaux se changer en agneaux
Des brebis encercler des loups
Des modes passer et d’autres pas
Des technologies se dissoudre dans la sève des forêts
Tout me tout me
Tout me tout me
Tout me va dans ces rêves là
J’ai vu des arbres reprendre leurs droits
La lumière percer les orages
Doucher les plaines et les toitures
Des sourires d’enfants danser autour de carcasses de voitures
Et le goudron enroulé sur lui-même
Est allé voir ailleurs dans ce lointain
Qui n’appartient qu’à lui-même
Le sud a retrouvé le nord
Le bas s’est remis sur ses pieds
Le haut a relevé la tête
Alors, toutes fières
Les ombres ont cessé de raser les murs
Et leurs valses ont coloré les rues
De serpents de soleil aux yeux de feu
Des farandoles d’or ponctuées de rubis
Tout me tout me
Tout me tout me
Tout me va dans ces rêves là
J’ai vu du piment, du poivre et une pincée de gingembre
J’ai vu le feu s’affoler
J’ai vu la vie brûler sans modération
Nous mener par le bout du nez
Tout me tout me
Tout me tout me
Tout me va dans ces rêves là
Alors sans peur et sans reproche
A cœur vaillant rien d’impossible
Enflamme-toi
Thermostat à fond
Sois la forge de ceux qui t’entourent
Jusqu’aux plus inaccessibles
Enfourne l’amour et l’amitié
Laisse de côté le bois humide
et tout ce qui étouffe le feu
Diffuse cette chaleur infinie
La source est intarissable
C’est la seule véritable énergie renouvelable
Tout me tout me
Tout me tout me
Tout me va dans ces rêves là
J’ai vu une poussière scintillante
Glisser sur un rayon de soleil
J’ai vu ton sourire trop rare
Tes attentions sans pareil
Je les voudrais toujours
et je les ai jusqu’à plus soif
Sans doute cette contemplation que tu arbores
Tel un rivage
Sans doute t’a-t-elle été transmise
Par ceux qui étaient là avant toi
Tout me tout me
Tout me tout me
Tout me va dans ces rêves là
Ce regard que je découvre en t’admirant
Ce cadeau que tu m’as offert
Naturellement
Je le retrouve en l’observant
Existe-t-il chose plus précieuse
Bien sûr
Cette bulle qui éclate
Cette note qui chatouille ton cœur
Cet éphémère
Instant
Tu rêves d’infini
Tend l’oreille
Il toque à ta porte
Ouvre-lui
Il t’attend
T’attend t’attend
T’attend t’attend
Toum toum
Toum toum
Tout me tout me
Tout me va
dans ces rêves là
Les cris du jour ou l'écrit du jour ? C'est peut-être le texte de la semaine (et pourquoi pas de l'année ?!!!!)
directement sorti de mon inspiration poétique, où chacun est libre de traverser la frontière entre fiction et réalité...
Bonnes lectures !
vendredi 25 janvier 2019
lundi 7 janvier 2019
Idéal
Une idée, prise dans un dédale, attend d’être ridée
et se sent observée au travers d’un hublot banal.
Bientôt elle saisit qu’elle est la risée d’un rusé cheval.
Ce dernier se raidit, prêt à ruer et soudain hennit.
Il n’est pourtant pas haineux, bien que mal rasé, l'animal,
et elle n’est pas une idée sinueuse ni niaise non plus,
mais elle se sent bridée
les moqueries de l’équidé l’agacent
et réveillent son hernie.
Alors n’y tenant plus, elle tente l’impossible
et l’idée se pose, s’impose et fait son nid.
Finalement, l’idée détale du dédale, suivant le cheval,
Vers son idéal, au galop !
et se sent observée au travers d’un hublot banal.
Bientôt elle saisit qu’elle est la risée d’un rusé cheval.
Ce dernier se raidit, prêt à ruer et soudain hennit.
Il n’est pourtant pas haineux, bien que mal rasé, l'animal,
et elle n’est pas une idée sinueuse ni niaise non plus,
mais elle se sent bridée
les moqueries de l’équidé l’agacent
et réveillent son hernie.
Alors n’y tenant plus, elle tente l’impossible
et l’idée se pose, s’impose et fait son nid.
Finalement, l’idée détale du dédale, suivant le cheval,
Vers son idéal, au galop !
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