Les cris du jour ou l'écrit du jour ? C'est peut-être le texte de la semaine (et pourquoi pas de l'année ?!!!!)
directement sorti de mon inspiration poétique, où chacun est libre de traverser la frontière entre fiction et réalité...
Bonnes lectures !

jeudi 12 mai 2016

Boule à neige

Aujourd'hui, jeudi 12 mai 2016, je vis dans une boule à neige... Des flocons volent en tout sens. Pourtant je n'ai pas remarqué que le village avait été mis sous cloche. Je n'ai pas non plus eu la sensation que le monde avait été brusquement retourné. Cependant, aucun doute, dehors il neige. Ça n'arrête pas. C'est une valse continue de duvets immaculés. Passé la stupéfaction - bon sang, il n'y a vraiment plus de saison - je prends mon courage à deux mains et j'ouvre la fenêtre. La tempête s'engouffre et je me retrouve couvert de la tête aux pieds. Je referme brusquement. J'ai eu juste le temps d'identifier la source de cette avalanche : un peuplier voisin en plein débourrage ! à vos souhaits !

jeudi 5 mai 2016

HYPOCRISIS

L’hypocrisie est une fleur plantée au jardin de la haine
Cultivée par quelque jardinier trahis
Envouté par son parfum moisi
Aveuglé par le poison qui le gangrène

L’hypocrisie est un cheval hennissant dans le vent
Une plaie ouverte source de lumière généreuse
Dissimulée par le voile sombre d’une peur poussiéreuse
Aux yeux de ceux qui ne veulent voir que ses lèvres nécrosées

L’hypocrisie n’est pas une chute de crise
Elle en est le paroxysme
L’injuste revers d’une médaille gagnée par erreur
À la face ternie d’une grimace d’aigreur

L’hypocrisie est l’écho du changement
Déclencheur de craintes illégitimes
Elle reflète la noirceur d’âme
De ceux qui refusent les évolutions les plus sublimes

L’hypocrisie est la marque de ceux qui restent sur place
Ancrés dans leurs incertitudes leurs petits jugements et leurs bonnes intentions
Qu’ils se regardent dans la glace
Toujours prêts à mordre
Pour avoir le dernier mot
Pour ronger les derniers os

L’hypocrisie les mène où ils méritent d’aller
Dans un monde sans arbres
Étendus et froids leurs chairs nourrissants mes vers
Les orbites vides de leurs crânes me regardent avec appétit
Danser libre sur leurs tombeaux de marbre


Chanson noire sombre produite un jour de colère...