Les cris du jour ou l'écrit du jour ? C'est peut-être le texte de la semaine (et pourquoi pas de l'année ?!!!!)
directement sorti de mon inspiration poétique, où chacun est libre de traverser la frontière entre fiction et réalité...
Bonnes lectures !

mercredi 30 octobre 2013

Mutations

La voiture roulait gentiment sur les routes sinueuses de Corse. Nathan conduisait toujours prudemment et aimait conduire lentement quand il était en vacances. Sonia, sa femme, dans une demi-somnolence contemplait silencieusement les rochers rouges qui plongeaient dans la mer scintillante aux reflets turquoise. Anatole et Maya leurs enfants dormaient sur la banquette arrière. Nathan apercevait parfois dans le rétroviseur la tête de Maya passer d’un côté à l’autre des appuis-tête du rehausseur. Il ne voyait pas Anatole assis juste derrière lui mais sentait dans son dos ses pieds appuyés contre son dossier. Il se souvenait de leur premier voyage avec Anatole il y a huit ans. Encore bébé il était allongé dans la nacelle de son landau sur le siège arrière et babillait à chaque virage. Maya était arrivée quatre ans plus tard et Nathan souriait en repensant à la fête qu’avait réservé Anatole à sa petite sœur en la voyant arriver à la maison. C’était un jour comme celui-ci pensa-t-il où l’existence flirte avec un bonheur absolu. Il salivait en pensant à la baignade qu’ils allaient s’offrir dans quelques instants dans cette petite crique que lui avait recommandée le gérant du camping. « Vous verrez, il n’y a pas grand monde et c’est idéal pour les enfants » lui avait-il précisé. « Nous ne devons plus être loin maintenant et Maya aura eu un temps de sieste suffisant pour être en forme et profiter de la baignade » pensa-t-il. Soudain il entendit un pneu éclater et sentit qu’il perdait le contrôle de la voiture.

... une sombre nouvelle qui met en scène le changement de vie d'un homme peut-être pas aussi normal qu'il en a l'air...

Pour lire la suite, cliquez ici !

Cette nouvelle étant une fiction, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne serait que fortuite et pure coïncidence. Par ailleurs, certaines scènes pourraient heurter la sensibilité de certains lecteurs. Ces précisions apportées, espérons que la lecture de cette histoire vous sera agréable.

mardi 15 octobre 2013

Chassez le naturel…

Le train roulait depuis une heure et demie déjà et égrainait son catac-catac comme le mécanisme d’une vieille machine à remonter le temps. La pluie battait les vitres et Marco s’ennuyait ferme. « Même pas moyen de rêvasser devant le paysage qui défile. On n’y voit rien. Et rarement vu un train aussi vide » remarqua-t-il. Il n’avait d’ailleurs vu personne monter ni descendre à la gare. Encore sept longues heures à poireauter avant de fouler à nouveau la terre de ses ancêtres, comme on dit. Si seulement il pouvait s’endormir et ne se réveiller qu’au terminus. Il s’en serait bien passé de retourner voir sa famille mais son père avait insisté pour qu’il assiste aux obsèques de sa grand-mère. « Jamais pu l’encaisser cette vieille peau ! » lui avait-il rétorqué. « Tu lui dois bien ça, après tout c’est quand même elle qui s’est occupée de toi quand ta mère s’est barrée, non ? ». Cet argument ne l’avait pas convaincu mais si son père insistait tant c’est que ça lui importait. Et comme il l’aimait bien son vieux, il avait accepté de se taper neuf heures de trajet pour le soutenir. Et puis, après tout, ça lui éviterait de supporter que l’autre casse-pieds ne vienne taper à sa porte. Il venait de la quitter la veille et n’avait aucune envie qu’elle débarque à l’improviste et vienne lui chialer sur l’épaule. « Les martyres ça va un temps ! Mais je l’ai pas jetée pour qu’elle revienne m’emmerder tous les quatre matins » tonna-t-il à voix haute, sans gêne aucune, seul dans le wagon.


...une petite nouvelle où la réalité morne d'un pauvre type pourrait basculer à la faveur d'une sorte d'illumination...

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Cette nouvelle étant une fiction, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne serait que fortuite et pure coïncidence. Par ailleurs, certaines scènes pourraient heurter la sensibilité de certains lecteurs. Ces précisions apportées, espérons que la lecture de cette histoire vous sera agréable.