Les cris du jour ou l'écrit du jour ? C'est peut-être le texte de la semaine (et pourquoi pas de l'année ?!!!!)
directement sorti de mon inspiration poétique, où chacun est libre de traverser la frontière entre fiction et réalité...
Bonnes lectures !

lundi 28 mars 2022

Hommage au cirque

J’aimerais être acrobate
Je bondirais sur mes pattes
J’aimerais être jongleur
Le cœur en apesanteur
Cela m’éviterait de m’appesantir
Cela m’allégerait l’existence
Emporté par une folle danse

Je prendrais le parti d’en rire
J’adhérerais au parti des clowns
Et je partirais en roulant sur une peau de tambour
Dans une redingote de calembours

Je rejoins sur la piste
Un carnaval de calamars
Défilant comme des artistes
Nous jouons une parade en fanfare
Devant des regards d’enfants
Éblouis dans la lumières des phares
Comme des papillons multicolores

La poussière ne retombe jamais
Confettis étincelants sous les feux de la rampe
La fête a le goût de l’éternité
Le chapiteau s’ouvre en toute liberté
Alors je m’endors un instant

Et le rêve se poursuit
dans ma réalité
Tout ce cirque s’imprime comme une estampe
Laissant son empreinte sous mon chapeau
Celui orné d’une fleur magique
Celle dont jaillit un joyeux jet d’eau
Pschitt



vendredi 25 mars 2022

lundi 14 mars 2022

L’éclosoir à piston

Quand je suis enfermé, que je ne peux pas sortir ou quand je m’emmure en moi-même, pour m’évader, j’utilise mon éclosoir à piston. Le principe est simple. J’imagine que je suis dans un œuf ou dans un bouton de fleur. Engoncé à l’intérieur, je ne peux rien faire. Alors, j’appuie sur les touches de mon éclosoir à piston et, selon la situation, la coquille se fendille, les pétales s’ouvrent, la carapace se craquelle, les murs s’émiettent ou les barreaux fondent. L’éclosoir à piston est un instrument très utile qui permet de traverser de nombreuses épreuves. Il nécessite quelques mises au point pour être commercialisé à grande échelle, mais je serai bientôt en mesure de déposer le brevet. Finies les déprimes, les emprises et autres séquestrations. Avec l’éclosoir à piston, à nous l’évasion !
 
 

 

Je cours le 100m

Ça peut te paraître banal, mais contrairement à certains qui s’acharnent à être les premiers, je cours le 100m le plus lentement possible. Tu trouves ça dingue ? Moi pas. Mon grand-père le faisait déjà. Il se déplaçait au rythme de la Bossa Nova. Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite, mais à la fin de sa vie, c’était flagrant. Tu te demandes comment je fais ? C’est simple. Dès que des concurrents s’élancent, je traîne les pieds. Au début, je ne réfléchissais pas. C’était naturel. Je faisais ça comme ça. Sans y penser. Puis, à force de recevoir des encouragements pour accélérer le pas, j’ai ralenti davantage. Tu penses que je suis un rebelle, un fainéant ? Non, un sportif comme les autres, juste un peu différent. Au bout de quelques années, mes collègues se sont mis à apprécier mes qualités. Tant que je n’étais pas devant eux, ils avaient des chances de gagner. De toute façon, je leur laisse toujours un peu d’avance. Tu me demandes quel est mon record ? 23h37min42s18’’ au JO d’Atlanta. Peu de gens s’en souviennent. Les membres du jury ont failli partir avant la fin de ma course. L’un d’eux était même sur le point de démissionner à une minute de mon arrivée. Et tu sais quelle est ma plus grande fierté ? J’ai réussi à transmettre mon talent à mon fils. L’année prochaine, il va tenter de battre mon record mondial. J’ai hâte d’assister à sa victoire !


Clin d'œil à Pierre Tilman et Florentine Rey ;-)

vendredi 4 mars 2022

Féminin sacré

Ô femme

Ô mère
Mère si gracieuse
Merci de nous porter
Merci de garder notre cœur ouvert précieusement
Merci de cultiver notre amour
pour fleurir notre jardin
paisible généreux accueillant  

Ô maman
Tu m’as si bien couvé dans ton ventre
Tu m’as si bien nourri de ton sein
Tu m’as élevé et laissé m’envoler au loin

Ma chère femme
Tu m’as cueilli en un regard
Tu m’as offert ton sourire
Tu éclaires mes rêves
Tu enchantes mes nuits
Tu adoucis mes jours
Tu attises mon esprit
Tu embellis ma vie
Tu m’offres la tienne et celle de nos enfants
Ta tête sur mon épaule
Nous contemplons le monde
Portés par le même idéal
Un élan de liberté
Un souffle chaleureux

Ô mon amie
Tu m’ouvres les bras
Nous marchons d’un même pas
Vers l’horizon
Guidés par le soleil
Nos rythmes varient au fil des saisons
Nos rires colorent notre imagination

Ma sœur chérie
ensemble nous grandissons  
entourés de valeurs essentielles
et nous refaisons le monde
pour atteindre l’universel
ici
maintenant

Ô combattante du quotidien
J’admire ton courage et ta résistance
Je rêve d’un monde sans entraves
Où tu n’as plus à te battre pour ta liberté
Derrière les murs les grilles les fourneaux
Sur tous les continents
Dans toutes les campagnes toutes les banlieues
Que tu sois Tibétaine, Ouïghoure, Afghane ou Ukrainienne
Que tu survives en Syrie, au Yémen, en Amérique ou en Afrique
Partout où tu es exploitée
Travailleuse forcée
Oppressée
Humiliée
Violée
Mutilée
Esclavagisée
Exilée
Je voudrais avoir le cran de lutter à tes côtés
Pour te libérer du joug de l’homme

J’invoque la vigilance de l’aigle pour te guider
La force de l’éléphant pour te protéger
La patience de l’air pour t’accompagner
La tendresse de la montagne pour t’aimer
La souplesse du roseau pour t’écouter
La créativité de l’eau pour te peindre
La beauté des étoiles pour t’éclairer
La détermination du roc pour te soutenir
Ô femme sacrée 




Merci à Laurence, ma professeur de yoga - Yoga Valence Jardin Intérieur - d'avoir invité des femmes à s'exprimer sur la notion de féminin sacré et de m'avoir proposé de lancer un appel à textes auprès des hommes participants aux ateliers d'écriture que j'anime, en amont de la journée internationale des droits des femmes. Quelques textes apparaissent dans ce joli diaporama https://www.youtube.com/watch?fbclid=IwAR2rhq3r1mn6PwT5b1DwScGgUGKb8qJ3CVKPOAxnXTsmU60Spxa9sefkhxw&v=vpActb26CS8&feature=youtu.be