Le vent va
d’une oreille à l’autre
l’air passe et repasse
fait le tour de ma carcasse
Je laisse l’agitation dehors
le klaxon des oiseaux
les gaz d’échappements
je m’évade dans le silence
du dedans
Délaissant les moteurs
motivant les détours
le temps s’oublie autant
Rien de mieux pour voyager dans l’espace
que cette bonne vieille carcasse
spacieuse
souple
aérée
Les rencontres y sont uniques
les histoires prennent des cours magiques
dedans règne l’imaginaire
la réalité reste dehors
De quoi finir à la ramasse
c’est sans compter sur ma carcasse
enveloppe pleine de limites
dont les pores
sont autant de lieux d’arrivées
que de départs
Le vent va
d’une oreille à l’autre
attise le feu intérieur
pour que s’évaporent quelques idées fumeuses
et qu’à la moindre caresse
se noient les sarcasmes
dans un frisson de maracas